Guerre Ukraine 1:25
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Louis de Raguenel , modifié à
Des Français sont en train de s’organiser pour combattre en Ukraine. Une décision qui n’est pas sans risque. Selon les informations d'Europe 1, les services de l’Etat suivent ces départs avec beaucoup d’attention, notamment la DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure. 

Si Emmanuel Macron a affirmé que la France n'était pas en guerre contre la Russie, certains Français se préparent à aller combattre en Ukraine. Une volonté qui comprend des risques. Selon les informations d'Europe 1, les services de l’Etat suivent ces départs avec beaucoup d’attention, notamment la DGSI, la direction générale de la sécurité intérieure. 

Pas de profil type

C'est elle qui est à la manœuvre, en lien avec La DGSE, le renseignement extérieur et la DRM, le renseignement militaire. Une équipe de la DGSI suit de près les groupes Facebook de volontaires souhaitant rejoindre la résistance ukrainienne. On parle d’une grosse cinquantaine de Français pour le moment. Il n'y a pas vraiment de profil type. On retrouve d'anciens militaires ainsi qu'une poignée encore active de la Légion étrangère, suivis par la DRSD, un service de renseignement des armées. Les militaires de la Légion étrangère qui s'apprêtent à partir en Ukraine ont reçu l'autorisation exceptionnelle de leur hiérarchie, mais uniquement dans le but de ramener leur famille et non pas pour combattre. 

Pour le reste, on retrouve à la fois des profils "humanitaires" qui veulent aider la Croix-Rouge par exemple, mais aussi des Français sans histoire, ou encore des personnes, en faible nombre, connues de la DGSI pour leur appartenance à des mouvements d’ultra-droite. A noter que ces profils apparaissent divisés entre les pro-Poutine et pro-ukrainiens, fascinés  par le "bataillon Azov", une unité connue pour accueillir des militants néo-nazis, au service du ministère de l’Intérieur ukrainien. 

Pas de fiché S à ce stade

Pour terminer, l’ultra-gauche est bien représentée elle aussi, sur la grosse cinquantaine de personnes suivies par la DGSI, c’est le profil qui revient le plus : ils seraient pour le moment une petite trentaine. Aucun fiché S n’a été détecté à ce stade. Et pour ce qui est du droit, les services de l’Etat n’ont pas les moyens d’empêcher les départs. En revanche, les revenants pourraient être mis en cause pour mercenariat ou association de malfaiteurs terroristes si leurs actions en Ukraine contreviennent aux lois françaises.