Guedj voit un "problème éthique" dans le soutien de Sarkozy à Tron

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INTERVIEW E1 - Le député frondeur de l'Essonne assume en outre la venue de Manuel Valls dans son département au nom du "rassemblement".

L'INFO.François Hollande a reçu les députés récalcitrants de sa majorité, mercredi dernier à l'Elysée, pour un dialogue "très cash". Jérôme Guedj, élu de l'Essonne, faisait partie des participants. Et ce soir, il accueillera Manuel Valls dans son département pour un meeting de soutien. "Manuel l'Essonnien a décidé de faire une tournée pour les départementales et il aurait été étonnant qu'il ne vienne pas dans son département", a-t-il déclaré, invité lundi matin d'Europe 1.

"On sait hiérarchiser les priorités". Une proximité avec le Premier ministre qui pourrait étonner, eu égard aux prises de position de Jérôme Guedj contre la politique du gouvernement. "On sait hiérarchiser les priorités. On ne va pas taire les désaccords qui existent au sein de la majorité. Mais au moment où il y a urgence à conserver le maximum de départements à gauche, on est capable de produire les éléments du rassemblement. Le rassemblement de la gauche est le seul rempart face à l'extrême droite".

Alors que le FN est annoncé en tête dans tous les sondages, y compris dans celui révélé dimanche soir par Europe 1, le frondeur rappelle que "ces élections sont d'abord là pour choisir des conseillers départementaux ! Je suis reconnaissant à Valls d'avoir politiser les élections campagne, il a raison, il faut réveiller les consciences, notamment d'une partie des électeurs de gauche, qui pourraient avoir la tentation de s'abstenir." Ou de voter pour l'extrême droite : "bien évidemment qu'il y a un péril, mais avec un paradoxe : le FN va peut-être être en tête mais il aura très peu d'élus dans le pays. Donc c'est un vote sans signification concrète".

" Si j'étais renvoyé aux assises pour pédophilie"… Le président du Conseil général de l'Essonne a également taclé son adversaire UMP, Georges Tron, qui "ce soir va être soutenu par Nicolas Sarkozy. Et je trouve qu'il y a un problème éthique et moral à voir un ancien président de la République s'afficher avec Georges Tron, renvoyé aux assises pour viol. Si j'étais renvoyé aux assises pour pédophilie [sic], je ne serais pas devant vous ce matin, mon parti ne m'aurait pas investi. Les gens ne savent pas qu'il y a un troisième tour et que s'ils votent UMP ou UDI, ce serait Georges Tron le président du Conseil général."

L'intégralité de l'entretien en vidéo :

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