Guaino : "Nous avons un problème d’identité"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le conseil spécial du président de la République a salué "l’appel à l’apaisement" de Nicolas Sarkozy dont une tribune est publiée mardi.

"Nous avons, quoi qu’en pensent certains, un problème d’identité", a estimé Henri Guaino, mardi sur Europe 1, revenant surla tribune du président publiée dans le quotidien Le Mondeet sur le référendum suisse sur les minarets.

"Dans cette période de grands bouleversements et des grands brassages, il y a une sourde inquiétude dans les populations européennes : celle de voir dénaturés leur façon de vivre, leur mode de relations sociales, leurs modes de pensée, leurs modes de croyance", a ajouté le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy. Selon lui, le référendum anti-minarets des Suisses témoigne de "sourde inquiétude". "Il y a seulement quatre minarets en Suisse, (...) le problème est donc ailleurs", assure-t-il.

"Vous êtes en train de m’expliquer que l’on ne peut pas parler de l’identité parce qu’il n’y a pas de problème d’identité, qu’on ne peut parler de l’immigration, parce qu’il n’y a pas de problème d’immigration. Et bien cela n’est pas vrai", a martelé Henri Guaino avant d’ajouter : "Ne pas entendre ce message serait une erreur (…) Faisons attention que cela ne devienne pas une grave crise".

La plume du président a ensuite salué la tribune du chef de l’Etat. "Ce texte est d’une dignité parfaite, ce texte est un appel à l’apaisement, un appel à l’unité, un appel au respect mutuel", a-t-il considéré.

Dans Le Monde daté de mercredi, Nicolas Sarkozy appelle au respect mutuel entre "ceux qui arrivent" et "ceux qui accueillent", estimant que l'ouverture aux autres est "un enrichissement". La publication de cette tribune est la deuxième contribution du président au débat sur l'identité nationale lancé par son ministre de l'Immigration, Eric Besson.

Dans cette tribune, le président explique que "ceux qui arrivent, si l’on veut pratiquer l’assimilation et le métissage doivent respecter ce qui est là. S’insérer doucement, naturellement dans la société qui les accueille. Et ceux qui accueillent doivent être ouverts à ceux qui arrivent", a encore jugé Henri Guaino.