Guaino loue le "monarque" Sarkozy

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Assiya Hamza , modifié à
L'ancien conseiller du chef de l'Etat sortant a comparé la fonction présidentielle à celle d'un roi.

Les hommages se suivent mais ne se ressemblent pas. Henri Guaino, ancienne plume du président Nicolas Sarkozy, a loué lundi sur Europe 1 les qualités du chef de l'Etat sortant qui avait endossé "une fonction très monarchique". Une image d'autant plus surprenante que le président Sarkozy s'en est défendu pendant tout le quinquennat.

"C’est une fonction très monarchique. Il y a une dimension sacrée dans cette fonction", a martelé le candidat UMP de la 3e circonscription des Yvelines. "Je ne crois pas au président normal. Vous êtes obligé de cacher toutes vos émotions, vos joies, vos peines. Les Français veulent que le souverain, c'est-à-dire le président de la République, prenne en partage leurs souffrances à eux. Ils ne veulent pas avoir en partage les siennes. Il ne faut rien montrer. C'est un effort surhumain sur soi-même. Tout se voyait avec Nicolas Sarkozy, quand il était joyeux, quand il était triste aussi. Il a appris progressivement à surmonter son tempérament, à essayer de ne plus rien montrer. C’est une épreuve humaine très dure, très difficile", a insisté Henri Guaino.

"Une épreuve humaine très dure":

Guaino veut "devenir un homme politique"par Europe1fr

"C'est un peu le Premier ministre anglais plus la reine d'Angleterre"

L'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy a également insisté sur la difficulté à porter le costume de président. "On apprend ce qu'est cette fonction terrible qu'est la fonction présidentielle en France. C’est une fonction de gouvernement, c'est l'équivalent d'un chef de gouvernement mais c’est aussi un chef d’Etat. C'est un peu le Premier ministre anglais plus la reine d'Angleterre", a analysé Henri Guaino. "Il porte l'unité du pays mais en même temps, il faut gouverner en prenant des décisions, en faisant des choix. Il y a une exigence terrible", a-t-il ajouté.

C'est donc un chef de l'Etat grandi et endurci qui s'apprête à remettre le pouvoir mardi au président élu François Hollande. "Il a appris la dimension tragique de l’Histoire et de la politique", a affirmé le candidat aux législatives. "Ça commence avec la crise géorgienne, la crise financière où, quand tout menace de s’effondrer, (...) vous savez que si vous vous trompez, vous allez laisser se produire une catastrophe planétaire. C'est une leçon sur la dimension tragique de la politique que vous apprenez tous les jours, surtout dans la période que nous venons de vivre", a insisté l'ancienne plume du chef de l'Etat.