Gremetz exclu de l’Assemblée nationale

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C.V. avec AFP , modifié à
L’esclandre du député apparenté PCF lui vaut une exclusion temporaire de l’Hémicycle.

Suite à un coup de sang la semaine dernière, Maxime Gremetz n’a plus le droit de remettre les pieds au Palais Bourbon jusqu’en mai. Le bureau de l'Assemblée nationale a décidé "la censure avec exclusion temporaire, entraînant l'interdiction de paraître à l'Assemblée nationale jusqu'à l'expiration du quinzième jour de séance" qui suit la décision, peut-on lire dans un communiqué diffusé mercredi.

A raison d'une moyenne de trois séances publiques par semaine, le député de la Somme ne devrait pas pouvoir revenir à l'Assemblée pendant un mois et demi. Il sera également privé "de la moitié de son indemnité parlementaire pendant deux mois", selon le communiqué du bureau. Une sanction grave qui constitue une première dans les annales du Palais Bourbon.

Une histoire de voitures mal garées

A l’origine de cette décision, un esclandre la semaine dernière en pleine réunion sur la crise nucléaire au Japon. Coutumier des coups de colère, Maxime Gremetz avait fait irruption dans la salle, s'emportant bruyamment contre des voitures ministérielles qu'il jugeait mal garées. Il était revenu à la charge dix minutes plus tard. Le ton était alors monté et la retransmission télévisée interrompue à deux reprises.

"J'ignorais l'objet de cette réunion mais, à aucun moment je n'ai été l'auteur d'une quelconque violence", s'est défendu le député dans un communiqué lu devant le bureau. Il s'est dit victime d'un "complot" alors qu'il est en pleine campagne pour les cantonales à Amiens.

Plainte pour diffamation

Et face à cette mesure, le principal intéressé ne compte pas en rester là. Il a annoncé qu'il portait plainte contre Bernard Accoyer, président de l’Assemblée nationale, pour "diffamation" et "dénonciation calomnieuse". De son côté, Bernard Accoyer avait lui-même porté plainte en justice mercredi contre le député pour "menaces contre des fonctionnaires, outrage et violences".

Une sanction "légitime"

Le porte-parole des députés PCF, Roland Muzeau, qui avait condamné l'attitude "scandaleuse et irresponsable" de Maxime Gremetz, a jugé mercredi la sanction "légitime".

Maxime Gremetz "déshonore trop souvent le groupe GDR par ses comportements", a réagi Roland Muzeau. "Le groupe a décidé qu'il ne porterait plus aucun texte soumis aux députés jusqu'à la fin de la législature" en juin 2012.

L'intervention du député en images :

Maxime Gremetz a bien tenté de se rendre mercredi à l'Hémicycle. Il a trouvé porte close.