Grèce : Lagarde veut rester ferme

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Christine Lagarde a déclaré ne vouloir "aucune complaisance" sur le dossier de la Grèce.

La ministre de l’Economie Christine Lagarde souhaite se montrer très vigilante sur le dossier de la Grèce. "Il ne faut pas être complaisant avec la Grèce", a-telle ainsi déclaré lors d’une interview accordée au Journal du Dimanche.

Christine Lagarde voudrait également mettre en place des systèmes de surveillance. "Il nous faudra des mécanismes de contrôle pour que l'on soit certain de ne pas tomber dans un puits sans fond. C’est un cocktail d’indulgence et de grande exigence. On veut stabiliser la zone euro. Mais cela n'empêche pas la fermeté et il faudra être extrêmement attentif aux résultats".

Et cela commencera par un échelonnage du prêt accordé à la Grèce. "Nous ne décaisserons pas l'intégralité des sommes tout de suite. Nous le ferons au fur et à mesure des besoins et en cas de défaut de paiement, nous mettrons aussitôt le pied sur la pédale de frein".

Un discours nuancé

Ces déclarations viennent contrebalancer son discours de vendredi. Christine Lagarde avait en effet déclaré son Europe 1 l'urgence d'aider la Grèce, en proie à de grosses difficultés financières. "On est 15 dans le bateau pour aller la soutenir". La ministre de l’Economie prônait la solidarité à tout prix. Elle a donc quelque peu nuancé ses propos. S'il est hors de question de ne rien faire, le prêt à la Grèce doit être surveillé avec beaucoup de précautions.

Pour autant, Christine Lagarde a précisé dimanche que les trente milliards d'euros prévus par l'Union européenne pour soutenir la Grèce concernent seulement la première année de mise en oeuvre du plan d'aide qui porte au total sur trois ans. La ministre française de l'Economie a dit espérer ce que plan élaboré conjointement par l'UE et le Fonds monétaire international (FMI) serait prêt pour les premiers jours de mai.

Depuis quelques mois, la Grèce subit de plein fouet la crise économique, et reste en proie à une dette records. Depuis le 25 mars, le principe du mécanisme d'aide avait été décidé lors d'un sommet européen. Vendredi, la Grèce a officiellement demandé l'aide de l’Union européenne et du FMI.