Grèce : Pour Larcher, "il faut que l'axe franco-allemand soit préservé"

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Pour le président du Sénat, la crise grecque doit être l'occasion de "revoir la gouvernance de la zone euro".
INTERVIEW

"Nous voulons que la Grèce reste dans la zone euro et la France fera tout pour ça". Mercredi, Manuel Valls a pris la parole devant l'Assemblée nationale. Et promis un vote en cas d'accord au sommet de la zone euro prévu dimanche pour trouver une solution concertée entre Athènes et ses créanciers. Pour Gérard Larcher, président du Sénat invité jeudi d'Europe 1, "tout dépendra des propositions concrètes et réalistes du gouvernement grec. Tout ceci a assez duré !"

"Je me dis qu'il y a un peu de foutage de gueule". Interrogé sur la détermination française de voir Athènes rester dans la zone euro, Gérard Larcher a estimé qu'il "faudrait que l'axe franco-allemand soit réellement préservé. J'espère que le président de la République n'a pas seulement des préoccupations politiciennes sur ce dossier. Quand je vois ceux qui soutiennent le laxisme du Premier ministre grec, je me dis, si j'ose, qu'il y a un peu de foutage de gueule".

"C'est l'occasion de revoir la gouvernance de la zone euro". Si la majorité a pris position clairement pour la Grèce, le flou est grand chez Les Républicains, avec autant de positions que de ténors : "moi, je partage ce qu'a dit Nicolas Sarkozy, notamment sur l'exigence. Car si on peut conserver la Grèce au sein de la zone euro… la Grèce, c'est quand même 40 milliards d'euros français donnés en quelques années pour soutenir l'économie. Comme l'a dit Sarkozy, c'est l'occasion de revoir la gouvernance de la zone euro. Il faut aller vers la convergence fiscale, sociale".

Au lendemain du passage de Nicolas Sarkozy sur TF1, Gérard Larcher a jugé que l'ancien chef de l'Etat "préside bien notre mouvement. J'appartiens au Bureau politique et c'est un lieu de débat. Il écoute, il partage et je lui tire un coup de chapeau quant à sa façon de gérer le mouvement."

>> L'intégralité de l'entretien en vidéo :


Gérard Larcher : "Le mal absolu, c'est le chômage"par Europe1fr