Gouvernement et querelles de territoires...

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Administrator User , modifié à
C'est une architecture gouvernementale inédite qu'ont organisée Nicolas Sarkozy et François Fillon pour la formation du gouvernement avec des découpages ministériels dont les lisières devront être précisément déterminées cette semaine par décret au Journal Officiel. Problème : certains domaines de compétences se chevauchent entre plusieurs ministères.

Gouvernement restreint oblige, les querelles de territoire, même feutrées, doivent se régler entre les ministères. La question de l'Emploi en est l'exemple parfait. L'emploi sera géré à Bercy par Jean-Louis Borloo, et le travail par Xavier Bertrand. Avec les heures supplémentaires et le service minimum, promesses du candidat Sarkozy, ça se négocie avec les syndicats, donc ça reste au ministère du Travail. Concernant la lutte contre le chômage, les baisses de charges ou les aides, c'est pour le ministère de l'Economie. Pour Jean-Louis Borloo, les deux ministères doivent rester distincts pour éviter les doublons d'une administration à l'autre. Autre exemple, la Coopération reste au quai d'Orsay, mais le Co-développement revient à Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration qui aura un budget et des fonctionnaires ayant pour objectif d'aider les migrants à développer l'économie de leur pays d'origine. Les visas échapperont aussi au ministère des Affaires étrangères. Enfin, le ministre d'Etat Alain Juppé veut vraiment tenir son rang à l'environnement. Son appétit fait grincer des dents. Le maire de Bordeaux a obtenu pour son ministère nouvellement créé la Direction de l'énergie, bataillon de polytechniciens historiquement sous la tutelle de Bercy. Le ministère de l'Emploi a toutefois précisé qu'il gardait la main sur les gros dossiers industriels du secteur énergétique comme le dossier de la fusion Suez-Gaz de France ou les éventuelles modifications du capital d'Areva.