"Gilets jaunes": le gouvernement ne recevra pas leurs représentants désignés "en l'état actuel"

"Une fois qu'ils seront organisés et qu'il n'y aura plus de contestation, j'ai dit hier que nous étions ouverts au dialogue, et nous le serons", a ajouté Benjamin Griveaux.
"Une fois qu'ils seront organisés et qu'il n'y aura plus de contestation, j'ai dit hier que nous étions ouverts au dialogue, et nous le serons", a ajouté Benjamin Griveaux. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
"En l'état actuel des discussions", le gouvernement ne recevra pas les représentants des "gilets jaunes", a affirmé mardi Benjamin Griveaux. 

Le gouvernement ne recevra pas les représentants des "gilets jaunes" "en l'état actuel des discussions", a indiqué Benjamin Griveaux mardi, soulignant que certains manifestants "contestent leur légitimité". "Une fois qu'ils seront organisés et qu'il n'y aura plus de contestation, j'ai dit hier que nous étions ouverts au dialogue, et nous le serons", a-t-il ajouté sur franceinfo, jugeant que "le bon échelon pour commencer, c'est le territoire".

Une délégation qui fait débat. Une "délégation" de huit "communicants officiels" a été créée pour engager une "prise de contact sérieuse et nécessaire" avec les autorités et porter une série de revendications, ont-ils annoncé lundi. Mais leur représentativité fait débat au sein même d'un mouvement hétéroclite né hors de tout cadre politique ou syndical.

Un manque de légitimité. Benjamin Griveaux a noté mardi "déjà des dissensions, non pas entre ces porte-parole", mais le fait que des manifestants "expliquent qu'ils ne leur reconnaissent pas la légitimité pour porter la parole du mouvement". "On voit là la difficulté à s'organiser", a-t-il souligné.

"Sans doute le bon échelon pour commencer, c'est le territoire car c'est là que sont ancrés les gilets jaunes", a-t-il ajouté à propos des débats prévus dans les territoires, en évoquant la diversité des problèmes rencontrés localement. Dans ces conditions, le gouvernement recevra-t-il ces porte-parole ? "En l'état actuel des discussions ça n'est pas le cas", a-t-il répondu.

Le gouvernement se dit "ouvert au dialogue". "Une fois qu'ils seront organisés et qu'il n'y aura plus de contestation, j'ai dit hier que nous étions ouverts au dialogue, et nous le serons", a-t-il ajouté. Sur CNews, le chef de file des sénateurs LREM François Patriat a abondé, disant ne pas penser que le gouvernement les recevrait "dans l'immédiat", "en l'état actuel, face à des revendications qui ne sont pas structurées, ou alors vraiment très dispersées, très vastes, parfois incohérentes".

Griveaux promet le "combat" aux extrémistes de droite. Le gouvernement combattra "à chaque minute, à chaque heure, et à chaque journée de ce quinquennat" l'extrême droite "identitaire", dont certains représentants ont manifesté sur les Champs-Elysées samedi aux côtés des "gilets jaunes", a aussi affirmé lundi Benjamin Griveaux. "Certaines personnes arborant un gilet jaune remontaient les Champs-Elysées avec des drapeaux en disant : 'on est chez nous'. Ceux-là appartiennent à une extrême droite très identitaire. D'ailleurs, leurs slogans s'en font l'écho. Et ceux-là, nous les combattrons à chaque minute, à chaque heure, et à chaque journée de ce quinquennat, jusqu'au bout", a déclaré le porte-parole du gouvernement à l'issue du conseil des ministres. Benjamin Griveaux a en revanche "salué" les "milliers de Français qui ont mis des gilets jaunes samedi et qui partout en France ont eu un comportement respectueux des libertés publiques". "Cela s'est fait dans le calme et le respect de chacun. Il faut le saluer, il faut le souligner."