"Gilets jaunes" : droite et gauche critiquent un Édouard Philippe inflexible

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avec AFP , modifié à
Plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont critiqué le Premier ministre après son intervention de dimanche soir sur France 2.

Droite et gauche critiquaient lundi un Premier ministre jugé inflexible après son interview sur France 2 au cours de laquelle il a assuré qu'il tiendrait "le cap" malgré la mobilisation des "gilets jaunes".

Pour Mélenchon, "le boxeur est fatigué". "Édouard Philippe a bien parlé… pour ne rien dire. Le boxeur est fatigué : l'esquive ne suffit pas après deux jours d'insurrection citoyenne", a jugé Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise, dans un tweet.

"Il aurait pu dire 'Je vous emmerde', ç'aurait été moins long et ç'aurait voulu dire le même chose…", a lancé Ian Brossat, tête de liste PCF pour les élections européennes, également sur Twitter.

L"apogée du mépris" pour LR. "Il a tort car cela exacerbe la colère", a réagi de son côté la porte-parole des Républicains Laurence Sailliet sur franceinfo : "son intervention hier (dimanche, NDLR) était l'apogée du mensonge et du mépris", a-t-elle ajouté en critiquant sa "totale déconnexion" d'avec les Français.

Du côté PS, une interview "pour rien". "Après l'interview pour rien du Président, voici l'interview pour rien du Premier ministre. Rien ne change, rien n'est annoncé, tout est de la faute de ceux d'avant. Il 'entend' mais s'entête", a abondé sur Twitter le porte-parole du Parti socialiste Boris Vallaud, tandis que le premier secrétaire Olivier Faure réclamait de nouveau des "États généraux du pouvoir d'achat et du financement de la transition énergétique".

Julien Bayou, porte-parole des écologistes d'EELV, s'interrogeait après les déclarations d'Édouard Philippe : "et donc ? Vous allez revenir sur les cadeaux fiscaux ISF, Exit tax ou CICE pour financer la transition écologique et l'accompagnement des plus fragiles ? Impossible de réclamer des efforts aux uns quand on exonère les autres", a-t-il tranché dans un tweet.

"Insupportable", juge Dupont-Aignan. Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a quant à lui qualifié d'"insupportable" l'intervention du Premier ministre, fustigeant sur Twitter un "gouvernement de technocrates déconnecté de la réalité et mépris(ant) la détresse des Français".