"Gilets jaunes" : Christophe Castaner dénonce la "dérive totale" du mouvement

"On voit qu'on a une radicalisation avec des revendications qui ne sont plus cohérentes", a déclaré Christophe Castaner sur France 2.
"On voit qu'on a une radicalisation avec des revendications qui ne sont plus cohérentes", a déclaré Christophe Castaner sur France 2. © AFP
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avec AFP , modifié à
Mardi, sur France 2, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a dénoncé "la dérive totale" du mouvement des "gilets jaunes".

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a dénoncé mardi la "dérive totale" du mouvement des "gilets jaunes" débuté samedi contre la hausse des taxes sur le carburant, en pointant une "radicalisation" et un "très très grand nombre de blessés".

"On voit qu'on a une radicalisation". "On voit bien aujourd'hui qu'on a une dérive totale d'une manifestation qui pour l'essentiel était bon enfant samedi. On voit qu'on a une radicalisation avec des revendications qui ne sont plus cohérentes, qui vont dans tous les sens", a déclaré Christophe Castaner sur France 2. Les manifestations ont fait un mort et 528 blessés.

"Le droit de manifester (...) ce n'est pas celui de blesser". Christophe Castaner a notamment évoqué le cas de "trois policiers blessés à coup de boules de pétanque" et l'intervention des forces de l'ordre dans la nuit à Langueux (Côtes-d'Armor) pour déloger d'un centre commercial "des hommes qui avaient des barres de fer et des cocktails molotov". "Le droit de manifester (...) ce n'est pas celui de bloquer, de ne pas déclarer, de blesser les forces de l'ordre", a souligné le ministre de l'Intérieur, affirmant qu'il y a eu depuis samedi "autant de blessés dans nos forces de l'ordre que pendant l'évacuation de Notre-Dame-des-Landes" en avril.

Des contrôles d'identités et des verbalisations. "Il y aura aujourd'hui des contrôles d'identité et des verbalisations", a-t-il averti, invitant "les gens qui sont très pacifiques, mais qui sont emportés par ceux qui sont plus radicaux, à rester dans un cadre légal". "Il faut aussi penser que nos forces de l'ordre sont mieux mobilisées pour garantir la sécurité de nos concitoyens que pour anticiper ou pour courir derrière des gens qui veulent bloquer des ronds-points", a-t-il fait valoir.