Gerard Collomb veut "travailler à la médiation" à Notre-Dame-des-Landes

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Gérard Collomb a dit souhaiter travailler "avec l'ensemble de la population, y compris des représentants de ceux qui occupent les lieux" du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes. © AFP
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Le ministre de l'Intérieur a indiqué vouloir travailler à la "médiation" avec l'ensemble des acteurs du dossier de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, mettant en garde contre certaine radicalisation. 

Une des affaires urgentes de ce début de quinquennat. Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a déclaré vendredi, vouloir travailler à la "médiation" avec l'ensemble des acteurs de l'épineux dossier de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, tout en mettant en garde contre une "certaine radicalisation".

Travailler aussi avec ceux "qui occupent les lieux". "On va essayer de travailler sur la médiation et donc nous ne voulons pas de mesures qui soient des mesures brutales", a assuré le nouvel hôte de la place Beauvau, sur RTL. Jeudi déjà, le chef du gouvernement Édouard Philippe avait promis une médiation avant une décision "claire" et "assumée" sur ce dossier. Gérard Collomb a lui dit souhaiter travailler "avec l'ensemble de la population, y compris des représentants de ceux qui occupent les lieux". Le numéro 2 du gouvernement fait surtout référence aux "écologistes qui peuvent être plus modérés" auxquels le nouveau ministre en charge de l'environnement Nicolas Hulot "saura parler".

Opposées au projet qui prévoit le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique, au sud de l'agglomération, vers Notre-Dame-des-Landes, à 20 km au nord de la ville, plusieurs centaines de personnes occupent une "ZAD", une zone à défendre, et refusent de quitter le site. Le ministre de l'Intérieur mis en garde "contre une certaine radicalisation, il faut faire attention dans le langage de celles et ceux qui encadrent".

"La radicalisation n'est pas simplement islamiste". "Dans ma génération, on a connu, par exemple, les dérives qui ont pu avoir lieu en Allemagne et en Italie", a souligné le vétéran du gouvernement, 69 ans, faisant référence aux actions violentes des Brigades Rouges ou de la Bande à Baader qui ont ensanglanté la péninsule italienne et la République fédérale d'Allemagne (RFA) dans les années 1970 et 1980. "Il y a des mots dans le débat politique français du côté de l'extrême gauche et quelques fois de l'extrême droite, qui sont extrêmement violents et donc peuvent pousser les gens à la radicalisation. La radicalisation n'est pas simplement islamiste", a déclaré le ministre.