Gérald Darmanin, Europe 1, 1280 2:30
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Grégoire Duhourcau , modifié à
Le ministre de l'Action et des Comptes publics, invité d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1 lundi, a expliqué "qu'il va falloir travailler plus longtemps" pour compenser la baisse de l'impôt sur le revenu promise par Emmanuel Macron.
INTERVIEW

L'âge légal de départ à la retraite ne va pas changer mais il y aura un âge pivot. C'est ce qu'a rappelé Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes public, au micro d'Audrey Crespo-Mara sur Europe 1, lundi. Le deuxième est un âge "à partir duquel on partira avec 100% de sa retraite". Cela permettra d'allonger la durée de cotisation et de compenser le fait que la retraite représente "30% de toute la dépense publique".

C'est aussi "une manière de mieux financer les baisses d’impôts que nous évoquons", ajoute le ministre. La semaine dernière, Emmanuel Macron avait notamment annoncé une baisse de l'impôt sur le revenu. "Nous disons aux Français qu'il va falloir travailler plus longtemps car nous ne sommes pas démagos. On considère qu'il vaut mieux baisser les impôts et travailler un peu plus parce qu'il y a plus d'espérance de vie."

"L'impôt à la source permet une baisse plus rapide de l'impôt"

"Grâce au prélèvement à la source", les contribuables concernés par la baisse de l'impôt sur le revenu -"les Français des classes moyennes"- en verront les effets "dès le mois de janvier 2020". "S'il n'y avait pas eu l'impôt à la source, ça aurait été octobre 2020. (...) L'impôt à la source permet une baisse plus rapide de l'impôt."

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Pour financer cette mesure (5 milliards d'euros), le gouvernement pourrait piocher dans les niches fiscales des entreprises. "Depuis le début du quinquennat, on fait beaucoup de baisses d’impôts", rappelle Gérald Daramanin qui demande "désormais que chacun puisse aller dans le sens de la nation, dans le sens de l’intérêt général, dans le sens des travailleurs".

"Nous demandons aux entreprises de participer à la baisse de l'impôt sur le revenu"

"Après avoir beaucoup aidé les entreprises de France, on a aussi besoin d’elles pour qu’elles puissent nous accompagner dans la baisse d’impôt", appuie le ministre. Il précise qu'il y a aujourd'hui "40 milliards d'euros de niches fiscales" du côté des entreprises : "Nous leur demandons de participer à une partie des 5 milliards d’euros de baisse d’impôt sur le revenu. Je pense que c’est tout à fait possible pour le patronat français de faire cet effort."