Georges Tron a démissionné

Sa démisson a été scellée dans la journée de samedi par l'Elysée et Matignon.
Sa démisson a été scellée dans la journée de samedi par l'Elysée et Matignon. © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Matignon a annoncé, dimanche, la démission du secrétaire d'Etat à la Fonction publique.

Son sort a été scellé. Georges Tron, accusé d'agression sexuelle, a démissionné dimanche du gouvernement, a annoncé dimanche dans un communiqué François Fillon.

Le Premier ministre dit "prendre acte" de cette décision ne préjugeant "en rien" des suites que donnera la justice aux plaintes visant le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, "et dont il conteste le bien-fondé". Le sort de ce dernier a été décidé dans la journée de samedi par l'Elysée et Matignon, rapportait dans la matinée Le Journal du Dimanche.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui l'avait exhorté à prendre ses responsabilités quelques minutes avant sa démission, a estimé sur Canal + que Georges Tron avait "pris la bonne décision".

Son ministre de tutelle, François Baroin reprendra ses attributions ministérielles à la Fonction publique. Un remaniement de plus grande ampleur n'aura donc pas lieu.

"Une affaire personnelle"

Une enquête préliminaire pour agression et viol a été ouverte la semaine dernière par le parquet d'Evry et confiée à la police judiciaire de Versailles après les plaintes de deux ex-employées municipales de Draveil dans l'Essonne contre Georges Tron, ville dont il est maire. Les deux accusatrices ont confirmé jeudi aux enquêteurs les propos qu'elles ont décrits dans leur plainte.

De son côté, Georges Tron a affirmé dimanche qu'il ferait "une affaire personnelle de faire reconnaître (son) innocence", dans une lettre adressée au président Nicolas Sarkozy. Il se défend de tout comportement répréhensible mais estime que les accusations lancées par deux de ses anciennes collaboratrices ont "reçu un tel écho dans les médias que nos concitoyens peuvent me considérer comme coupable avant que mes droits aient pu commencer à être mis en oeuvre".

Une troisième victime possible

De nouveaux éléments, révélés dimanche par le JDD, pourraient toutefois compliquer la démarche de l'ex-secrétaire d'Etat. D'une part, la commissaire de Draveil aurait demandé sa mutation en début d'année, en raison d'un possible harcèlement, et d'autre part, une troisième victime présumée se serait manifestée et devrait être entendue dans la semaine.