Garde à vue: "je veux changer le système"

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Hélène Favier , modifié à
Michèle Alliot-Marie a confirmé, mercredi sur Europe 1, sa volonté de réforme dans ce dossier.

"Quels que soient les cas particuliers, il y a aujourd’hui un besoin de revoir les gardes à vue", a réaffirmé Michèle Alliot-Marie, mercredi sur Europe1, assurant que 800.000 gardes à vues en France par an "c’est trop".

Le problème pour la ministre de la Justice, c’est "qu’aujourd’hui, la mise en garde à vue est systématique. C’est ce système que je veux changer", a-t-elle martelé.

Une garde à vue limitée

"Il faut changer certaines choses et on ne peut le faire que par la loi" a poursuivi la ministre qui préconise que la garde à vue soit réservée uniquement aux faits "relativement importants, relativement graves – essentiellement des crimes et délits pour lesquels une peine d’emprisonnement est requise".

Création d'une audition libre

Pour les autres cas, Michèle Alliot-Marie "souhaite également créer […] une audition libre (de quatre heures maximum) pour les petits faits sans grande gravité, pour répondre aux questions des policiers."

Les protestations se sont multipliées mercredi en France après le placement en garde à vue par la police parisienne d'adolescents impliqués dans une bagarre de collège, la semaine dernière. Cécile Duflot a notamment dénoncé sur RTL, "une dérive", qu’elle impute à l’obligation de résultats chiffrés demandée aux policiers.