Fuites de propos de Collomb : Lecornu défend Macron, à l'"écoute"

Sébastien Lecornu a dit se méfier de propos off "rapportés".
Sébastien Lecornu a dit se méfier de propos off "rapportés". © AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Sébastien Lecornu a défendu mardi sur Franceinfo un président de la République, jugé à l'"écoute", après des critiques de Gérard Collomb rapportées dans la presse.

Le secrétaire d'État à la Transition écologique Sébastien Lecornu a défendu mardi sur Franceinfo un président de la République à l'"écoute", après des critiques de Gérard Collomb rapportées par la presse. "Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler", a déclaré le ministre de l'Intérieur en petit comité, selon des propos rapportés par La Dépêche du Midiet confirmés lundi par un participant.

"Je me sens complètement écouté". "Je ne suis pas d'accord avec ça", a répondu mardi sur Franceinfo Sébastien Lecornu, disant se méfier de propos off "rapportés". "Je ne suis pas un macroniste de la première heure", mais "j'ai toujours eu le sentiment qu'il écoutait les conseils que je pouvais lui prodiguer ou en tout cas lui proposer ici ou là", a-t-il ajouté. "Je n'ai pas la prétention de dire qu'il m'écoute, je dis juste que je suis le benjamin de son gouvernement et je me sens complètement considéré et complètement écouté", a encore déclaré le secrétaire d'État, décrivant un président "empreint d'humilité et d'écoute". "Structurellement, une fonction politique éminente isole, Gérard Collomb n'est pas le premier à faire ce constat", a-t-il noté.

"Un manque d'humilité" selon Collomb. Le 6 septembre, lors d'un déjeuner avec des journalistes au ministère, Gérard Collomb a enfoncé le clou de sa critique, lancée le jour-même dans une interview, sur le "manque d'humilité" de l'exécutif, selon le récit de La Dépêche. Interrogé sur le fait de savoir s'il a exprimé cette critique au chef de l'État, le ministre de l'Intérieur déplore, selon la Dépêche : "Nous ne sommes pas nombreux à pouvoir encore lui parler. Ceux qui parlent franchement à Macron sont ceux qui étaient là dès le début : Ferrand, Castaner, Griveaux et moi..." Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Intérieur a indiqué ne pas avoir "l'habitude de commenter des propos rapportés, non tenus publiquement" et a insisté sur la loyauté de Gérard Collomb vis-à-vis du chef de l'État.