Frêche divise (encore) le PS

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le Bureau national se penche mardi sur le sort des fidèles de Georges Frêche. Les avis divergent.

Le cas de Georges Frêche continue d’empoisonner le Parti socialiste. Alors que dans un premier temps, l’ensemble des leaders du PS avaient condamné le président de Languedoc-Roussillon, coupable d’avoir raillé "la tronche pas catholique" de Laurent Fabius, cette belle unanimité s’étiole. Et le sujet est d’autant plus sensible que le Bureau national se réunit mardi pour décider du sort des 59 socialistes candidats sur la liste de Georges Frêche.

Parmi ces indisciplinés figurent plusieurs notables socialistes comme Damien Alary, président du conseil général du Gard et Christian Bourquin, son homologue des Pyrénées-Orientales. Ou encore Didier Codorniou, maire de Gruissan (Aude), élu tête de liste socialiste régionale par les militants le 1er octobre, avant de se désister, comme il l’avait annoncé, en faveur de Georges Frêche.

"Un parti d’inquisition"

Mais les avis divergent rue de Solferino. Laurent Fabius lui-même répugne à "traiter cette question en termes disciplinaires". L'ancien numéro deux du PS, François Rebsamen juge de son côté que la direction a "surréagi" à M. Frêche et incite à ne pas "donner de leçon de socialisme depuis Paris". Le sénateur-maire de Dijon descendra le 11 mars en Languedoc-Roussillon soutenir les "frêchistes". "Très grave erreur", juge Arnaud Montebourg. François rebsamen n’est pas le seul membre du Burean national à s’être publiquement démarqué. Gérard Collomb, le sénateur-maire de Lyon, fera le déplacement dès mardi pour soutenir le président sortant.

De son côté, le bouillonnant languedocien continue de se poser en martyr. Et il a attaque fort. Pour lui, le résultat du Bureau national est connu d’avance : "Il y aura 10 voix de mon côté, 40 contre, puisque ce Bureau national (BN) est le fruit de la fraude du dernier congrès", a-t-il commenté. Donc il y a les gens de (Laurent) Fabius et les gens de Martine Aubry. Et les autres sont là pour faire de la figuration. (…) Le PS, sous la houlette de Martine Aubry, c'est un parti d'inquisition. C'est un retour au XIVe siècle."