François Sauvadet (UDI) visé par une enquête du parquet financier de Paris

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avec AFP
L'ancien ministre François Sauvadet, figure de l'UDI, est visé par une enquête du parquet financier de Paris sur des soupçons de malversations.

Le président UDI du conseil départemental de Côte-d'Or, François Sauvadet, est visé par une enquête sur des soupçons de malversations ouverte au parquet national financier de Paris, a-t-on appris mercredi de source proche de l'enquête, confirmant une information de Mediapart.

Du favoritisme ? Cette enquête préliminaire a été ouverte après un dessaisissement du parquet de Dijon en 2015 sur le signalement des élus d'opposition, a-t-on ajouté. Le procureur de Dijon, Marie-Christine Tarrare, a confirmé avoir été "saisie à la fin du 1er semestre 2014 par un courrier émanant de plusieurs élus du conseil départemental sur des interrogations qu'ils avaient sur des pratiques qui, si elles étaient avérées, pourraient être qualifiées de favoritisme ou de détournement de fonds publics". Ce courrier, "signé par l'ensemble des élus de l'opposition", a été envoyé "le 11 juillet 2014 au procureur de Dijon pour signaler des faits qui nous interpellaient", a déclaré la cheffe de file de l'opposition départementale, Colette Popard, qui n'a pas souhaité préciser son contenu.

Une multiplication d'affaires. Selon Mediapart, les élus de gauche ont signalé au parquet un poste de chargé de mission au conseil départemental occupé par un proche de François Sauvadet, qui ne fournirait "aucune production d'acte". Les élus se sont aussi interrogés sur l'obtention de deux marchés par la société de formation de ce proche. Le journal en ligne révèle aussi la passation d'un marché pour la production du journal départemental avec la société Bygmalion, entreprise au cœur d'une enquête pour avoir émis des fausses factures au cours de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Sauvadet "surpris". Selon son entourage, François Sauvadet, qui fut ministre de la Fonction publique de Nicolas Sarkozy, a été "très surpris" par les révélations de Mediapart. Le candidat malheureux aux dernières élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté n'avait "pas connaissance de la moindre procédure" à son encontre. "Tout avait fait l'objet de délibérations devant le conseil départemental, en toute transparence", a-t-on poursuivi.