François Hollande à Ivry pour "montrer aussi ce qui marche" dans les banlieues

Ce déplacement intervenait trois jours après une visite du chef de l'Etat mardi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
Ce déplacement intervenait trois jours après une visite du chef de l'Etat mardi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). © CHARLES PLATIAU / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef de l'Etat était dans un quartier en rénovation d'Ivry-sur-Seine vendredi, pour "montrer aussi ce qui marche", dans le contexte de tensions actuelles. 

François Hollande s'est une nouvelle fois déplacé vendredi en banlieue parisienne, dans un quartier en rénovation d'Ivry-sur-Seine, pour "montrer aussi ce qui marche", alors que l'affaire Théo a provoqué tensions et violences en région parisienne.

"Ici il n'y a pas de tensions". "Je voulais venir dans le contexte que l'on sait pour montrer aussi, surtout ce qui marche, ce qui fonctionne, ce qui réussit", a déclaré le président de la République lors d'une visite de la ZAC du Plateau, un quartier populaire d'Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne en pleine rénovation. "Ici il n'y a pas de tensions, il y a des interrogations qui ont été légitimement posées à la suite de ce qui s'est produit à Aulnay", a-t-il souligné lors de ce déplacement annoncé seulement la veille. Initialement, le chef de l'Etat devait se rendre ce vendredi à Dreux et Chartres.

Apaisement et vivre-ensemble. "La justice est saisie, elle doit aller jusqu'au bout", a rappelé le chef de l'Etat à propos de l'affaire Théo, un jeune homme noir de 22 ans, victime d'une arrestation brutale le 2 février à Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, pour laquelle quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol. "Mais ne confondons pas ce qui a pu se produire dans une ville avec ce qui se produit tous les jours, c'est-à-dire aussi de la quiétude, de l'apaisement et du vivre ensemble, c'est ce que je veux aussi démontrer", a-t-il poursuivi au côté du maire PCF de la Ville Philippe Bouyssou. 

Pas de commentaire sur la campagne. Alors que l'affaire d'Aulnay a enflammé la campagne présidentielle à un peu plus de deux mois du premier tour du scrutin, François Hollande a souligné qu'il n'entendait "pas commenter" cette campagne. "Je me déplace comme président de la République pour constater ce qui a été fait et ce qu'il reste à faire", a fait valoir l'hôte de l'Elysée, qui ne brigue pas de second mandat.

Ce déplacement intervenait trois jours après une visite du chef de l'Etat mardi à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis. Il avait alors dénoncé les violences commises dans le sillage de l'interpellation de Théo estimant qu'"on ne peut pas accepter, à cause d'un drame que j'ai moi-même dénoncé, qu'il y ait de la casse".