François Hollande était l'invité de France 2, jeudi soir. 1:21
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Arthur Helmbacher avec M.L.
Catherine et Christian, qui ont voté pour François Hollande en 2012, n'ont pas été convaincus par l'intervention télévisée du président de la République, jeudi.

Il est 20h20, jeudi soir, dans le salon de Catherine et Christian, près de Strasbourg. A la télévision, l'émission Dialogues citoyens vient de commencer : trois journalistes et quatre Français interrogent François Hollande, pour qui le couple a voté en 2012. Catherine manque de renverser sa tisane sur le canapé blanc : le président de la République vient de dire que "ça va mieux". "C'est incroyable", estime-t-elle en riant nerveusement. "C'est ce qu'on appelle la méthode Coué", renchérit Christian.

Questions reformulées. "Il se persuade lui-même que ça va bien, mais je pense qu'il est un peu déconnecté de la réalité", estime Christian. "C'est un peu inquiétant, de la part de ceux qui nous dirigent", poursuit-il. "A chaque fois qu'il y a une intervention, je me dis qu'on va enfin comprendre où on va", abonde Catherine. Mais sur le plateau, les citoyens se succèdent et pour elle, le Président esquive : "Ce qui m'a interpellé, c'est la façon dont il reformulait les questions de façon à ce que ça l'arrange lui, par rapport à ce qu'il voulait répondre".

"Un dialogue de sourds". Pas pressés de voir François Hollande éventuellement candidat à sa réelection en 2017, Catherine et Christian ont "l'impression d'assister à un dialogue de sourds". "Il demande qu'on lui fasse confiance jusqu'en 2017, comme s'il allait sortir une baguette magique et que tout allait se régler en un an", lâche Catherine. "Je ne comprends pas."