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A.D , modifié à
Invité du 3e rendez-vous des "Lundis de la primaire" d'Europe 1, l'ancien Premier ministre s'est dit favorable à une réforme la semaine de travail des fonctionnaires, lundi.
INTERVIEW

Si l'économie française ne fonctionne pas aujourd'hui, c'est à cause "de cet amas de bureaucratie", estime François Fillon, qui était l'invité lundi sur Europe 1 du troisième "Lundi de la primaire". Le candidat à la primaire de la droite et du centre souhaite s'attaquer aux 35 heures dans le privé "pour adapter le temps de travail à la réalité" mais il souhaite également adapter le temps de travail des fonctionnaires.

François Fillon souhaite supprimer des postes de fonctionnaires, à hauteur de 500.000, sur cinq ans, en augmentant leur temps de travail. Il souhaite le faire passer de 35 à 39 heures de travail hebdomadaire, sans toucher aux domaines de la sécurité et de la justice. "La question c'est : est-ce que la France peut continuer à emprunter sur les marchés internationaux pour payer les salaires des fonctionnaires. Ça ne peut pas durer. On a beaucoup plus de fonctionnaires aujourd'hui qu'on en avait il y a 5 ans, 10 ans, 15 ans, 20 ans. On consacre 57% de la richesse nationale à la dépense publique."

François Fillon balaye l'exemple du manque de professeurs. "Quand il y avait moins de fonctionnaires, est-ce que le pays était moins bien administré ? Il était moins en crise", assure le candidat. "Il faut passer à 39 heures, ça représente l’équivalent de 500.000 emplois. En passant à 35 heures, on a créé l'équivalent de 500.000 emplois alors que l'on n'avait pas les moyens de se les payer." Il avance un deuxième argument pour le passage à 39 heures : "ça deviendra la référence pour le secteur privé." Dernière chose : "Les fonctionnaires n’ont aucune perspective de carrière, je propose qu’on leur redonne des perspectives de carrière mais pour cela, il faut travailler un peu plus".