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Aurélie Herbemont avec M.L , modifié à
Pour sa rentrée politique, dimanche, le candidat à la primaire de droite s'en est pris à un seul de ses adversaires : Nicolas Sarkozy. 
REPORTAGE

François Fillon a bien déroulé son projet et parlé un peu de lui, dimanche, à Sablé-sur-Sarthe. Mais pour sa rentrée politique, le candidat à la primaire de la droite, a surtout attaqué son rival Nicolas Sarkozy, notamment sur le volet judiciaire.

Nombreuses flèches contre Nicolas Sarkozy. "Il ne sert à rien de parler d'autorité quand on n'est pas soi-même irréprochable", a lancé l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy, dans un discours truffé d'attaques contre l'ancien chef de l'Etat, mis en examen dans deux affaires. "Qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen?", s'est-il interrogé. "Avoir une haute idée de la politique signifie que ceux qui briguent la confiance des Français doivent en être digne. Ceux qui ne respectent pas les lois de la République ne devraient pas pouvoir se présenter devant les électeurs", a lancé le député de Paris.

Un "concours Lépine des solutions les plus stupides". Et François Fillon ne s'est pas arrêté là. "Je ne participe pas au concours Lépine des solutions les plus stupides et les plus imbéciles, censées lutter contre le terrorisme. Non, enfermer des dizaines de milliers de suspects sans contrôle et sans jugement ne réduira pas le risque d'attentat mais l'aggravera", a-t-il lancé en référence à la proposition de Nicolas Sarkozy de mettre en "rétention surveillée" les fichés S. Et d'ajouter : "Je suis candidat à l'élection présidentielle parce que je ne veux pas que mon pays soit livré aux démagogues qui ne peuvent que le conduire au désastre". 

Distancé dans les sondages pour la primaire des 20 et 27 novembre, l'ancien Premier ministre ne semble avoir qu'une seule cible : l'ancien chef de l'Etat, pour tenter de dynamiter le duel annoncé Sarkozy-Juppé.