François Fillon ne renonce à rien

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Aurélie Herbemont et L.H.
L'ancien Premier ministre fait sa rentrée mercredi. Et compte faire évoluer sa méthode pour mieux imprimer dans l'opinion.

C'est la rentrée pour François Fillon. L'ancien Premier ministre réunit mercredi élus et militants à Rouez-en-Champagne, dans son ancien fief de la Sarthe. Le député de Paris fait toujours figure d'outsider dans la course à la primaire de la droite, distancé dans les sondages par Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Pour cette rentrée, son objectif est donc clair : il veut se relancer face à ses adversaires. Car, comme l'admet l'un de ses proches, "il faut qu'il imprime un peu plus".

Un travail de fond dans l'indifférence. Depuis de longs mois, François Fillon déroule point par point des pans de son programme. Il a déjà dévoilé ses idées sur le logement, l'immigration, l'économie, et s'attaquera bientôt à la santé. Sauf que cette stratégie se déroule dans une relative indifférence. Certes, de nombreux élus de droite, fillonistes ou non, reconnaissent qu'il est "le seul qui travaille". Mais "il n'imprime pas", tranche un sarkozyste.

Alors pour sa rentrée, François Fillon va quelque peu changer de méthode pour tenter de frapper plus fort. D'abord, il publie un Manifeste pour la France, une vingtaine de pages qui retracent les bases de son projet. Il devrait aussi faire plus d'apparitions dans les médias.

Entendu sur europe1 :
Il est d'un optimisme qui frise l'inconscience

"Il va se livrer". Surtout, François Fillon publiera fin septembre un livre dans lequel il parlera de son projet, mais aussi de sa relation avec Nicolas Sarkozy et… de lui-même. "Il va se livrer", assure son entourage. Une démarche pas franchement naturelle de la part de l'ancien Premier ministre, qui a décidé de forcer sa nature. "Il a conscience que son côté réservé peut dérouter", explique un proche. Malgré les mauvais sondages, François Fillon ne renonce donc à rien, bien au contraire. "Il est d'un optimisme qui frise l'inconscience", confie même l'un de ses soutiens. Peut-être parce qu'il n'a plus grand-chose à perdre.