François de Rugy : "Il faut accepter et reconnaître le résultat du vote" sur Notre-Dame des-Landes

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R.Da. , modifié à
François de Rugy, ancien membre d'EELV et opposant à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a reconnu, au micro d'Europe 1, la victoire dimanche du "oui" au projet.
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"Il faut accepter et reconnaître le résultat du vote, même quand on est écologiste et qu’on s’oppose à ce projet depuis des années, ce qui est mon cas", a concédé lundi François de Rugy, député de la 1ère circonscription de Loire-Atlantique, sur Europe 1 à propos du projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. "Je pense que ce projet a une légitimité politique et électorale qu’il n'avait pas jusqu’à présent", a encore reconnu l'ex-EELV, désormais président du parti Écologistes !, rappelant que les Verts avait réclamé ce référendum où le "oui" l'a emporté dimanche. "Il a été annoncé par le président de la République le soir du remaniement" qui a vu l'entrée de trois écologistes au gouvernement.

Référendum. Le "oui" l’a emporté à plus de 55% dimanche, lors de la consultation organisée en Loire-Atlantique. Avec un taux de participation de 75%, ce référendum est un sérieux camouflet pour les opposants au projet, parmi lesquels les Verts. Le président de la République a promis que le résultat serait respecté. "Je reconnais le résultat. Quand on est démocrate, on reconnait le résultat, même s'il ne va pas dans le sens où l’on souhaitait", estime encore François de Rugy, même si, selon lui, "il y a un combat associatif qui va continuer".

Et après ? "Ce n’est pas le fin de l’histoire. Ce projet a un problème de légalité", souligne François de Rugy. "Le référendum n’apporte pas de réponse sur la question de la légalité. L’Europe considère que la loi n’est pas respectée en matière de biodiversité, de protection de la nature et de l’eau", indique l'élu qui rappelle également que la construction de cet aéroport, dont l'idée est née dans les années 1960, a toujours été repoussée : "C'est la preuve que ce projet n'a jamais réussi à s'imposer. [...] Il continue a être contesté, à diviser".