François Bayrou vogue seul vers 2012

François Bayrou refuse toute alliance avec la Confédération des Centres.
François Bayrou refuse toute alliance avec la Confédération des Centres. © Europe 1
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Plana Radenovic , modifié à
Selon lui, le Modem "a plus de potentiel" pour la prochaine présidentielle qu'il n'en avait en 2007.

"Le temps n’est pas venu de faire des annonces de cet ordre", a déclaré François Bayrou, interrogé par Jean-Pierre Elkabbach dimanche dans Le Grand Rendez-Vous Europe 1/Le Parisien-Aujourd’hui en France. Pourtant, le président du Modem, qui avait dit cette semaine dans une interview au Figaro qu'il serait "au rendez-vous" pour 2012, a fortement laissé transparaître son intention d'être candidat. "Je pense que mes idées sont justes, j’ai acquis avec le temps la force et l’expérience pour les défendre", a-t-il affirmé.

Et pour François Bayrou, pas question de s'allier à la Confédération des centres en vue de l'échéance présidentielle. "Hervé Morin veut bâtir une nouvelle droite".

"Il ne vise qu'à défier l'UMP à l'intérieur de la majorité présidentielle", a-t-il fustigé :

Le leader du Modem a tenu tout de suite à mettre les points sur les "i" : "ce n'est pas mon projet". François Bayrou reste sur son idée, fondatrice du Mouvement démocrate, selon laquelle le centre "ne doit être ni de droite ni de gauche".

"Le potentiel du Modem est plus important qu'en 2007"

Même s'il semble vouloir faire cavalier seul pour 2012, François Bayrou s'est montré confiant. Il pense pouvoir faire "plus qu'en 2007".

Selon lui, "le potentiel du Modem est plus important" :

"Tout le monde a vu ce que donnait la politique de Nicolas Sarkozy" et "l’absence de réponse de la gauche", a-t-il expliqué.

En attendant le grand scrutin, le chef de file du Modem espère élever le débat de la campagne électorale. A propos de la polémique sur la Porsche et Dominique Strauss-Kahn, il a estimé que "le niveau du débat ne ressemblait pas à ce qu'on voudrait".

Le débat n'est "pas honorable" :

D'ici à 2012, François Bayrou "espère que [le niveau du débat] ne se dégradera pas encore" mais il avoue qu'il "n’y croit guère".