François Bayrou et Marine Le Pen ont échangé sur la nécessité d'une "banque de la démocratie"

La création d'une "banque de la démocratie" faisait partie du pacte entre le président du MoDem et le candidat Emmanuel Macron.
La création d'une "banque de la démocratie" faisait partie du pacte entre le président du MoDem et le candidat Emmanuel Macron. © AFP
  • Copié
avec AFP
La création d'une "banque de la démocratie", un organe public de financement des partis politiques, est défendue par le président du MoDem.

François Bayrou et Marine Le Pen ont échangé "la semaine dernière" sur la nécessité d'une "banque de la démocratie", un organe public de financement des partis politiques, que défend le président du MoDem, a-t-on appris mercredi. "Marine Le Pen a bien appelé François Bayrou la semaine dernière" a affirmé le MoDem, confirmant une information de l'Opinion.

Projet partiellement enterré par le gouvernement. Projet cher à l'ex Garde des Sceaux et partiellement enterré par le gouvernement, la "banque de la démocratie" a, d'après le quotidien, été au cœur de l'échange entre les deux chefs de parti, alors que les juges français ont saisi 2 millions d'euros d'aide publique due au Rassemblement national (RN, ex-FN), qui risque la cessation de paiement et crie à l'"assassinat politique".

"L'actualité montre un besoin qui est crucial". "L'actualité montre un besoin qui est crucial aujourd'hui en termes de financement transparent, de financement public. Et c'est là où effectivement la banque de la démocratie est une réponse concrète et nécessaire", a assuré l'une des porte-parole du MoDem, Sarah El Haïry, lors d'un point presse, tout en précisant qu'il fallait laisser la justice "faire son travail".

Pacte entre François Bayrou et le candidat Emmanuel Macron. Idée de François Bayrou qui faisait partie du pacte entre le président du MoDem et le candidat Emmanuel Macron pour que le premier assure son soutien au second, la "banque de la démocratie", devait être un établissement public permettant de s'affranchir des financements des banques privées pour les prêts aux partis et candidats.

Déclarations contradictoires de Christophe Castaner. Christophe Castaner, secrétaire d'État chargé des Relations avec le Parlement, avait laissé entendre le 5 juin que ce projet, cher au maire de Pau, allait être abandonné, lors d'une audition au Sénat. "Absolument rien n'est enterré", affirme de son côté le MoDem, estimant que Christophe Castaner n'a fondé ses propos que "sur une partie partielle de l'ensemble de la problématique".