Foot, canicule et ventes privées de juin ont pesé sur les soldes d'été

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Les soldes vont être raccourcis à partir de l'hiver prochain, pour durer quatre semaines. © SEBASTIEN BOZON / AFP
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avec AFP , modifié à
Plusieurs facteurs conjoncturels ont empêché les commerçants de profiter au maximum de la période de soldes, qui se termine mardi.

Le Mondial de football, les fortes chaleurs, le succès des ventes privées et le commerce en ligne ont pesé sur les soldes d'été, qui se terminent mardi en demi-teinte. "Nous n'avons pas encore de bilan chiffré mais nous anticipons un recul des ventes de -5% à -10% comparé à 2017, après déjà une baisse de -7% pour les soldes d'hiver. La tendance s'aggrave", dit Yves Marin, expert distribution chez Bartle.

"Temps fort de la consommation". "Cela reste un temps fort de la consommation en France : les deux périodes de soldes, hiver et été, représentent environ 20% des ventes annuelles de textiles. Mais elles sont en décroissance", rappelle-t-il. Des températures élevées ont limité les déplacements des consommateurs qui, "lorsqu'ils se sont déplacés, ont acheté des petites pièces", souligne Yves Marin. Et la Coupe du monde de football les avait déjà incités à regarder les matchs chez eux ou dans les cafés plutôt que de faire du shopping.

À Paris, 55% des commerçants se disent déçus par le chiffre d'affaires réalisé pendant les soldes de cet été 2018, "dont le résultat est inférieur à celui de l'été dernier pour la moitié des interrogés", selon un bilan de la Chambre de c commerce de Paris Île-de-France. Près d'un quart d'entre eux (24%) n'ont "même observé aucune hausse de chiffre d'affaires par rapport à un mois normal" tandis que pour 65% d'entre eux, "cette hausse est au mieux égale à +20%".

Raccourcissement de la durée des soldes. Pour remédier à cette désaffection, le gouvernement va ramener la durée des soldes à quatre semaines à partir de l'hiver 2019, contre six aujourd'hui. Au sein de l'Alliance du commerce, qui représente 26.000 magasins dans le secteur de l'équipement de la personne, le directeur général Yohann Petiot fait état, après un "démarrage décevant", d'une "deuxième période plutôt contrastée". Outre une baisse de la fréquentation entamée il y a des années, les soldes souffrent de la concurrence accrue d'opérations de promotions tout au long de l'année (Black Friday, etc.) et des ventes privées qui "cette année, ont eu un fort succès en juin, même si ce mois n'a pas été florissant", dit-il.