"FNPS" : Valls dénonce une "équation désastreuse"

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avec AFP , modifié à
DÉPARTEMENTALES - Présent lors d'un meeting du PS près de Limoges, le Premier ministre a vivement critiqué jeudi soir la formule récemment employée par le président de l'UMP Nicolas Sarkozy. 

"Une équation désastreuse". La réponse est cinglante. Manuel Valls a qualifié jeudi soir d'"équation désastreuse" le fait de dire que le Parti socialiste et le Front national sont "la même chose", une manière de répondre à Nicolas Sarkozy qui a récemment employé l'expression "FNPS". Dans un grand entretien accordé au Figaro,il y a quelques jours, le président de l'UMP avait expliqué que "voter pour le FN au premier tour, c'est faire gagner la gauche au second. C'est le FNPS". 

Une association qui n'est naturellement pas du goût du Premier ministre. "Lorsque de toute part on dit que tout se vaut, lorsqu'une partie de la droite républicaine, elle-même, dit que le FN et le PS, c'est la même chose, alors on a cette équation désastreuse : les partis républicains sont égaux à l'extrême droite. Et donc l'extrême droite est un parti républicain! Cette équation, là encore, je la refuse", a fustigé Manuel Valls lors d'un meeting du PS à Boisseuil (Haute-Vienne) près de Limoges.

La Premier ministre a, au passage, une nouvelle fois alerté face au danger du vote FN. "Le danger est là devant nous, il est immense. Tout le monde le sait, tout le monde est au courant et pourtant, il y a comme une étrange accoutumance, presque une forme d'endormissement généralisé", a-t-il dénoncé,  alors que les sondages donnent le FN en tête du scrutin local des 22 et 29 mars.

Sarkozy droit dans ses bottes. La formule "FNPS" est, elle, clairement assumée par Nicolas Sarkozy, qui quelques heures plus tôt, à Marseille, est revenu sur cette sortie qui a beaucoup fait réagir et diviser la classe politique jusque dans les rangs de l'UMP. L'ex-Premier ministre François Fillon notamment a pris ses distances avec cette expression, la qualifiant de "réductrice". "J'ai dit FNPS, je confirme FNPS !", a martelé Nicolas Sarkozy jeudi soir, devant 1.500 militants surchauffés réunis au palais des congrès de Marseille. 

Signe que la bataille des départementales bat son plein, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de tapé sur le pouvoir en place et en premier lieu François Hollande. En meeting à Marseille, l'ancien président de la République a accusé le président de la République d'avoir "semé la colère" en "mentant comme il l'a fait", fustigeant "les désastres de cette épidémie de mensonges".

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