Fin de la saga UMP des Hauts-de-Seine ?

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Hélène Favier , modifié à
Patrick Devedjian a été désigné unique candidat par la majorité départementale.

Suite et peut-être fin du feuilleton UMP dans les Hauts-de-Seine. Jeudi, Patrick Devedjian, seul candidat à sa succession, devrait se faire réélire dans un fauteuil à la tête du Conseil général des Hauts-de-Seine. Après des mois de querelles, les membres de la majorité départementale ont, en effet, officialisé mercredi leur paix des braves.

Trois jours après son ralliement surprise, Jean Sarkozy a ainsi annoncé, en personne, que Patrick Devedjian avait été désigné - "à l’unanimité" - par son camp comme unique candidat à sa succession.

"C'est la fin du petit feuilleton qui ravit les médias"

"C'est la fin du petit feuilleton qui ravit les médias", a jubilé, pour sa part, Patrick Devedjian, avant d’ajouter : "notre tâche, c'est de répondre aux aspirations de la population" que "nous aurions tort d'aborder dans la dispersion et la légèreté".

La majorité a également décidé de l'organisation du nouvel exécutif. Comme l’avait annoncé leJournal du dimanche, Jean Sarkozy quitte la présidence du groupe de la majorité départementale pour devenir vice-président en charge de l'économie sociale et solidaire tandis qu'Hervé Marseille (NC) le remplace.

Pemezec finalement se rallie

Philippe Pemezec, qui avait annoncé mardi avec fracas sa démission de son poste de secrétaire départemental de l'UMP des Hauts-de-Seine, était tout sourire après la déclaration de Jean Sarkozy. Sa menace de candidature dissidente à la présidence a vite été oubliée.

Patrick Devedjian veut y voir "un signe d'union". "Il a eu des mots sévères concernant l'organisation et la politique du département, qu'il a regrettés gentiment, et il a trouvé le moyen d'être associé à nos travaux au sein de l'éxécutif", s'est-il réjoui.

Revenant sur l'intervention du président de la République dans son ancien fief électoral, Patrick Devedjian a souligné son "rôle pacificateur", en organisant notamment une réunion entre lui et son fils cadet. Et Jean Sarkozy de reconnaître que "chacun a essayé de reconnaître sa part de responsabilité".

Fromantin n'a pas dit son dernier mot

Reste un mécontent : le maire DVD de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, a fait part mardi de sa "déception" après la décision de Jean Sarkozy de soutenir Patrick Devedjian.

"J'ai appris hier avec déception que tout s'était joué en quelques minutes à l'Elysée et que Patrick Devedjian et Jean Sarkozy, ennemis depuis des mois et amis depuis hier, s'étaient alliés pour la présidence dans la perspective des élections présidentielles", a-t-il écrit dans une lettre ouverte.

"J'ai peur, comme les électeurs, de ne plus comprendre. J'ai peur que la distance vis-à-vis des politiques augmente encore et que la perte de confiance s'aggrave", a-t-il ajouté avant de s’interroger : "Quoi vous dire sur le fond si tout est joué ? Quel est le sens du débat si c'est la perspective présidentielle qui guide le projet des Hauts-de-Seine ?".

S'il a exclu jeudi matin, sur Europe 1, vouloir briguer la présidence des Hauts-de-Seine, "par loyauté vis-à-vis de mes électeurs", il a indiqué vouloir créer un groupe dissident au sein du Conseil général. Finalement, le feuilleton n’est peut-être pas terminé.