Fillon veut un "gouvernement de combat"

© MAXPPP
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
Le Premier ministre, fraîchement reconduit à son poste, a été ovationné par son camp à l’Assemblée.

Cela ressemblait à un discours de politique générale. Mais officiellement, ce n’en était pas un. Mercredi à l’Assemblée, François Fillon a fait la liste de ses futurs objectifs devant des députés UMP, qu’ils l’ont ovationné, debout, avant même qu’il prenne la parole.

La majorité ressoudée

Le nouveau gouvernement est "un gouvernement de combat" contre "l'endettement", le "chômage", "les injustices" et "l'insécurité", a d’abord insisté François Fillon, reconduit dimanche à son poste de Premier ministre.

Autres projets à figurer sur la feuille de route du gouvernement Fillon III ? L’ouverture du "grand chantier de la dépendance", pour "assurer une fin de vie décente à l'ensemble de nos concitoyens", a-t-il indiqué, et un "effort particulier" pour la politique de la Ville.

Fillon justifie le choix de Sarkozy

"Le choix du président de la République de me renouveler sa confiance, c'est le choix de la continuité" pour laquelle il a "toujours" plaidé, a fait remarquer François Fillon.

"Dans une société démocratique comme la nôtre, nous avons besoin de stabilité et de continuité (...) pour que ne soient pas ruinés les efforts qui ont été demandés aux Français pendant trois ans en particulier en raison de la crise économique et sociale et qui pourraient l'être par un changement soudain de politique", a-t-il martelé.

"Il est normal que le président fixe les orientations"

Enfin, François Fillon, qui, chose rare, a pris trois fois la parole lors de la séance, a balayé les critiques selon lesquelles le nouveau gouvernement serait un instrument de combat pour 2012. Et il a enfin défendu l'intervention télévisée du président mardi soir, qui devance son propre discours de politique générale, prévu le 24 novembre.

"Il est normal (...) que le président de la République fixe les orientations et les présente lui-même aux Français", a-t-il estimé. "Il est normal que le gouvernement, que le Premier ministre, vienne ensuite devant la représentation nationale pour solliciter la confiance de l'Assemblée", a-t-il poursuivi.