Fillon tente de rassurer les maires sur La Poste

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Le premier ministre leur a assuré que la transformation de La Poste en société anonyme était "le contraire d'une privatisation".

La Poste restera "un service public", a affirmé François Fillon, dans un courrier aux maires de France rendu public mardi.

La lettre datée du 16 octobre ne mentionne pasla "votation citoyenne" récemment organisée par la gauche et qui a réuni deux millions de voix contre la privatisation de La Poste. Mais le premier ministre dit partager l"'attachement des Français" à l'institution qui compte près de 17.000 points d'accueil à travers le territoire.

Pour autant, le chef du gouvernement réaffirme la nécessité pour La Poste de se transformer, "sous peine de déclin assuré", en vue de l'ouverture complète du marché postal européen prévue au 1er janvier 2011 et de l'usage grandissant des nouvelles technologies de communication qui a entraîné une forte réduction des flux de courrier.

"Le statut actuel de La Poste et le poids de son endettement - six milliards d'euros - ne lui permettent pas d'investir massivement", fait valoir le premier ministre, avant d’ajouter : "La transformation du statut de l'entreprise est nécessaire pour que ses fonds propres soient renforcés. La loi confirmera que ces capitaux devront rester à 100% publics. Elle permettra l'apport de 2,7 milliards d'euros de capitaux publics. Le gouvernement s'y est engagé", rappelle-t-il.

"Investir aussi massivement dans La Poste, c'est la preuve de l'attachement du président de la République et du gouvernement à son caractère de service public. Notre choix est donc bien le contraire d'une privatisation !", s’est défendu François Fillon.