Fillon s'accroche à Matignon

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Il a signifié mercredi son souhait de rester à son poste, en pilonnant en creux Jean-Louis Borloo.

Les mots sont choisis. "Continuité", "cohérence" "droiture", "politique équilibrée". Mercredi soir, lors d’un discours devant des ingénieurs à Matignon, François Fillon s'est implicitement déclaré candidat à sa propre succession, jugeant qu'on "ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action".

"Je crois à la continuité de notre politique réformiste parce que je pense qu'on ne gagne rien à changer de cap au milieu de l'action et parce que le redressement de la France réclame de la durée", a déclaré le Premier ministre. "Cette politique, c'est une politique équilibrée et ça n'est pas en la faisant basculer à gauche ou à droite qu'on obtiendra des résultats", a-t-il jugé bon d’ajouter.

"Les Français nous jugeront sur notre cohérence"

"Ce n'est pas non plus en reniant ce que l'on a fait ou en nous excusant d'avoir réformé que nous convaincrons nos concitoyens. Les Français nous jugeront sur notre cohérence, notre droiture et notre franchise", a-t-il poursuivi.

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Fillon vante son bilan social, sur un terrain labouré par Borloo

"Nous avons des défis à relever qui ne se prêtent nullement à des virages tacticiens", a poursuivi François Fillon, en forme de plaidoyer pro domo. Pour lui, donc, pas besoin de changer de Premier ministre pour restaurer un dialogue social, qui existe. Et donc, pas besoin d'un Jean-Louis Borloo, qui vante son Grenelle de l'environnement comme méthode de gouvernement.

La question du maintien de François Fillon à Matignon n’est toujours pas tranchée à l’Elysée. Le Premier ministre est en balance avec Jean-Louis Borloo pour le prochain remaniement qui doit intervenir d’ici fin novembre.