Fillon promet de poursuivre "tous ceux qui sont à l'origine" de la révélation de ses affaires

"Cela fait deux mois et demi qu'on m'empêche de faire ma campagne", a dénoncé François Fillon.
"Cela fait deux mois et demi qu'on m'empêche de faire ma campagne", a dénoncé François Fillon. © Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP , modifié à
"J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents. (...) Le moment venu, je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire", a déclaré jeudi l'ancien Premier ministre.

François Fillon a prévenu jeudi qu'il avait "toutes les indications" qui lui permettront de poursuivre en justice "tous ceux qui sont à l'origine" de la révélation de l'affaire sur les emplois présumés fictifs de son épouse, mettant une nouvelle fois en cause François Hollande. "Cela fait deux mois et demi qu'on m'empêche de faire ma campagne. Et j'ai toutes les indications qui me permettront le moment venu de poursuivre ceux qui ont fait ça. Parce qu'il ne faut pas croire que je vais lâcher les accusations que j'ai lancées contre ceux qui ont déclenché cette opération", a déclaré François Fillon sur France Inter.

C'est Hollande ? "Oui, bien sûr". "J'ai les dates, les jours, les personnes qui ont communiqué les documents, etc. Ca viendra, le moment venu je poursuivrai tous ceux qui sont à l'origine de cette affaire", a insisté l'ancien Premier ministre. C'est François Hollande qui a déclenché l'affaire ? "Oui, bien sûr", a réaffirmé François Fillon. Les documents au départ des premières révélations, "je sais d'où ils viennent. Ils viennent d'un service de l'Etat". Au Canard enchaîné, "on leur a porté", a affirmé plus tard François Fillon, évoquant "des pratiques qui ne sont pas démocratiques".

"Des accusations diffamatoires". Interrogé sur Franceinfo, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et proche de François Hollande, a parlé en retour d'"accusations diffamatoires". "La justice est indépendante et il n'y a jamais eu de cabinet ni noir, ni gris, ni blanc ni jaune. Et c'est l'honneur de François Hollande". "La justice, et ça François Fillon ne veut pas l'accepter, a été indépendante dans la conduite des affaires judiciaires, c'est un acquis de ce quinquennat", a dit Stéphane Le Foll.