Fillon prédit une "immense déception" après 1 an ou 2, si Juppé est élu président

François Fillon s'en est pris aux deux favoris des sondages sur la primaire des 20 et 27 novembre.
François Fillon s'en est pris aux deux favoris des sondages sur la primaire des 20 et 27 novembre. © Eric FEFERBERG / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
François Fillon, présenté par les sondages comme le troisième homme de la primaire de la droite, a taclé dimanche le programme d'Alain Juppé, tout comme celui de Nicolas Sarkozy.

François Fillon, candidat LR à la primaire de la droite, a prédit dimanche "une immense déception" après un an ou deux si Alain Juppé est élu président de la République, son programme n'étant pas, selon lui, en mesure de redresser le pays.

Sarkozy également visé. "Je considère que les deux programmes, celui de Nicolas Sarkozy et celui d'Alain Juppé, ne sont absolument pas en mesure de redresser le pays", a déclaré François Fillon dans "Questions politiques" sur France Inter/France Info/Le Monde, au sujet des deux favoris des sondages sur la primaire des 20 et 27 novembre. Affirmant avoir le seul programme "réaliste", le député de Paris a estimé que "le programme de Nicolas Sarkozy c'est un programme de retour en arrière, c'est en gros, on va refaire ce qu'on avait fait en 2007, on va essayer de le faire un peu mieux".

Avec Juppé, "la situation économique ne se redressera pas". "Et le programme d'Alain Juppé, c'est un programme d'une extrême prudence", "avec beaucoup d'arrangements politiques (...) pour rassembler", a-t-il continué. "Ma conviction, c'est qu'avec cela, on ne redresse pas le pays. Donc ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si Alain Juppé est élu président de la République, eh bien au bout d'un an, de deux ans, ce sera une immense déception parce que la situation économique ne se redressera pas", a prédit François Fillon, qui s'est engagé, comme ses concurrents, à soutenir le vainqueur de la primaire. "Dans ces conditions là, le pays continuera à s'enfoncer dans ce que j'appelle moi une forme de décadence, qui se traduit en particulier par l'émergence de l'extrême-droite", a-t-il poursuivi.

"Je serai au second tour". "Ma conviction depuis le début, c'est que je serai au second tour" de la primaire, a aussi dit François Fillon pour qui "les sondages ne valent pas grand chose". Sur le ralliement de Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France à Alain Juppé, il a laissé entendre que c'était lié au fait qu'"elle sent justement que les sondages" sont plus favorables au maire de Bordeaux. "C'est assez clair, tout le monde l'a compris, Valérie Pécresse a tenu des propos extrêmement sévères sur Alain Juppé pendant des mois et des mois. Bon, aujourd'hui, elle va le rejoindre, très bien", a-t-il dit, sur un ton un brin agacé, au sujet de celle qui l'avait soutenu face à Jean-François Copé pour la présidence de l'UMP en 2012.