Arrivé à Matignon le 17 mai 2007, dans les valises de Nicolas Sarkozy élu président de la République, François Fillon pourrait y rester… jusqu’à la fin du quinquennat, soit "pas très longtemps avant les échéances (électorales) de 2012". C’est ce que laisse entendre le Premier ministre dans le livre "La carpe et le lapin", à paraître jeudi et dont Lexpress.frpublie mardi des extraits.
Ce calendrier, dont Europe 1 avait eu connaissance dès lundi, Nicolas Sarkozy et François Fillon l'auraient défini ensemble dès mai 2008. Les régionales de mars prochain ne constitueraient donc pas une échéance. "Sarkozy a toujours soutenu la thèse que la question du remplacement du chef du gouvernement, sauf "échéances politiques catastrophiques", ou "crise grave", se pose au moment où le président de la République s'apprête à lancer sa candidature pour le mandat suivant", écrit Alix Bouilhaguet, la journaliste auteure de "La carpe et le lapin".
Parmi les signes qui ne trompent pas sur la confiance rénovée entre le président de la République et son Premier ministre : Claude Guéant, le secrétaire général de l’Elysée, n’assiste plus à toutes les réunions entre les deux hommes.
L'entourage de François Fillon a pourtant apporté un démenti mardi soir. "Le Premier ministre ne s'est jamais exprimé en ces termes", a assuré sa conseillère en communication Myriam Lévy. La journaliste a, de son côté, confirmé les propos qu'elle cite, précisant avoir enregistré la conversation.
Pour conforter sa place, François Fillon peut en tout cas s’appuyer sur les sondages. L'indice de satisfaction de l'action du Premier ministre a bondi de huit points à 52%, entre décembre et janvier, selon le tableau de bord politique Paris Match-Ifop publié mardi. Dans le même temps, Nicolas Sarkozy progressait lui de quatre points à 43%.