Fillon : pas de couac avec Martin Hirsch

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François Fillon a minimisé ce matin sur Europe 1 les critiques de Martin Hirsch contre le projet d'augmenter les franchises sur le remboursement des soins, estimant que ce dernier n'avait "pas lu avec beaucoup d'attention" le programme de Nicolas Sarkozy avant d'entrer au gouvernement.

François Fillon est revenu ce matin sur Europe 1 sur les critiques de Martin Hirsch contre le projet d'augmenter les franchises sur le remboursement des soins. Le premier ministre a estimé que le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté n'avait "pas lu avec beaucoup d'attention" le programme de Nicolas Sarkozy avant d'entrer au gouvernement."Il a rapidement compris que cette franchise n'était pas ce qu'il craignait". "Il faut que tout se mette en place, le projet de Nicolas Sarkozy a été beaucoup caricaturé pendant la campagne, certains hommes de gauche comme Martin Hisrch ont dû entendre ce qu'on disait du projet, et non pas ce qu'il était en réalité", a-t-il estimé. Martin Hirsch, énarque de gauche qui est entré dans le gouvernement Fillon, qui avait estimé lundi que les franchises sur les soins n'étaient "pas une bonne mesure", s'est dit "rassuré" hier par l'assurance que la situation des "personnes en difficulté" serait prises en compte. L'ancien président d'Emmaüs France "a rapidement vu que la franchise que nous proposons ne serait pas pour les plus malheureux, pour les plus modestes, pour ceux qui n'ont pas les ressources pour la payer", a souligné M. Fillon. Ce "couac" avec Martin Hirsch n'est pas le seul constaté depuis la nomination du gouvernement. Bernard Kouchner, nouveau ministre des Affaires étrangères, a indiqué qu'il ne "soutenait pas le candidat UMP Arnaud Danjean" qui se présente face au socialiste Arnaud Montebourg aux législatives, "en dépit de l'amitié et de l'admiration" qu'il lui porte depuis le Kosovo. Au sujet de ces premiers couacs des personnalités de gauche dans le gouvernement, François Fillon a voulu recadrer : "on ne leur demande pas de renoncer à leur conviction. Ils ont adhéré à un projet politique. Ils vont nous apporter dans le leur sensibilité et qui va enrichir la nôtre. J'attends de ce gouvernement qu'il soit un lieu de débat ", a ensuite expliqué le premier ministre. A bon entendeur...