Fillon : les examens "retardés" dans plusieurs universités

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
François Fillon a annoncé mercredi que les examens seraient "retardés de quelques mois" après des "cours de rattrapage" dans certaines universités en raison du mouvement de protestation qui dure depuis plus de dix semaines déjà.

"Le gouvernement n'acceptera jamais, de même qu'une grande partie de la communauté universitaire, que les examens soient bradés", a annoncé mercredi François Fillon sur France Inter. Après plus de dix semaines de grèves et de blocages dans les universités françaises, le premier ministre a confirmé que "dans certains cas, les examens ne pourront pas se tenir à la date prévue". Conséquence : ces partiels seront "retardés de quelques mois" après des "cours de rattrapage".

Mode d'emploi : dans une quinzaine d'universités, les partiels vont être retardés de quelques jours ou quelques semaines. Dans une demi-douzaine d'universités environ, notamment à Bordeaux III, Amiens et Montpellier III, la session de rattrapage pourrait être organisé en septembre seulement

"Je crois que c’est une erreur et c’est dangereux de dramatiser ces modalités d’aménagement de la fin de l’année. François Fillon aurait été bien inspiré sur le fond", a répondu l'Unef, le principal syndicat étudiant. A Avignon, l’université a déjà décidé de passer à une évaluation par contrôle continu des connaissances pour le second semestre pour tenir compte des cours perturbés.

Le conflit à l’université portait à l’origine sur la réforme du statut des enseignants-chercheurs. Il s’est depuis élargi à la question de l’autonomie et des moyens de l’université, ainsi qu’à la formation des enseignants. François Fillon a assuré mercredi que le décret sur les enseignants-chercheurs avait été dans un premier temps "mal compris. Mais le premier ministre a affirmé que le nouveau texte, examiné ce mercredi en Conseil des ministres, était "parfaitement conforme aux attentes de la communauté universitaire".