Fillon dénonce "un cortège de coups bas"

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Hélène Favier , modifié à
VIDEO - En plein feuilleton Woerth, il a tenu mercredi à "défendre l'honneur" de son ministre.

"Nous ne céderons pas à cette agitation". Au lendemain de plusieurs passes d'armes à l'Assemblée sur l'affaire Bettencourt/Woerth, François Fillon a fustigé mercredi "une justice sans juge" devant les députés UMP.

Assurant vouloir sauver "l'honneur" de son ministre du Travail, le Premier ministre a dénoncé "un cortège de coups bas et de calomnies", avant d'asséner : "Aujourd'hui, nous sommes face à un adversaire insaisissable et sournois, qui a pour nom la rumeur, le soupçon, le procès d'intention".

Pas de remaniement dans l'immédiat

"Je ne laisserai pas le gouvernement de la France se faire désarçonner par les premiers imprécateurs venus, eux qui ont totalement oublié que l'innocence se présume et que la culpabilité se prouve", a encore insisté François Fillon pour qui la "priorité politique ce n'est pas le remaniement".

"Nicolas Sarkozy est maître de son calendrier, maître de ses choix", a martelé le Premier ministre. "Avec votre soutien, je veux vous dire que nous le ferons sans crainte et sans nous laisser détourner de notre devoir", a-t-il encore lancé aux députés et sénateurs UMP.

La majorité s'interroge

François Fillon s'exprimait après plusieurs appels à une prise de parole du chef de l'Etat et à un remaniement anticipé en raison de l'affaire Bettencourt/Woerth.

Dans la matinée, des membres de la majorité, à l'image de l'ex-Premier ministre Alain Juppé, avaient en effet plaidé pour un "profond remaniement" et un "changement de méthode" afin de "remettre le gouvernement en situation de gouverner" pour "calmer la tourmente politique".

Le maire UMP de Bordeaux estime effectivement qu'il faut"sans doute, remettre le gouvernement en situation de gouverner, ce qui passe, au moment que le président jugera opportun, par un profond remaniement mais aussi par un changement de méthode".