Fillon démasqué sur Twitter

François Fillon s'est inscrit sur Twitter sous le pseudonyme fdebeauce.
François Fillon s'est inscrit sur Twitter sous le pseudonyme fdebeauce. © Maxppp
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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre est inscrit sur le réseau social sous un pseudonyme.

La chasse avait été lancée le 2 décembre par le député UMP Jérôme Chartier. "François Fillon m'a dit qu'il était l'un de mes followers sous un pseudonyme. Une bouteille de champagne à celui qui le découvrira", avait-il tweeté. La traque n'aura pas duré longtemps : le Premier ministre se cachait sous le pseudonyme fdebeauce, d'après le lieu-dit Beaucé dans la Sarthe, où il possède une maison.

Beau joueur, François Fillon a lui même confirmé son identité dimanche. "Bravo à @smarchau qui m'a trouvé le premier et merci à tous mes followers", a tweeté le Premier ministre. Smarchau, premier internaute à avoir résolu le mystère, se présente sur son profil comme "enseignant, informaticien". Le magazine les Inrockuptibles avait également démasqué le Premier ministre.

Pas encore familiarisé avec le hashtag

"Et maintenant à quoi allez-vous occuper vos journées ? Trouverunnouveaujeu", s'amuse @fdebeauce, visiblement pas encore familiarisé avec le hashtag utilisé pour signaler les mots-clés sur Twitter. Il s'est rebaptisé lazlo25 dimanche, en conservant la même adresse.

"Ce compte n'est pas destiné à ce que le Premier ministre s'exprime sur Twitter, qui est un réseau social pour tout le monde, cela ne va pas plus loin que ça", dit l'entourage de François Fillon. Plusieurs commentaires le soupçonnent d'avoir voulu suivre discrètement les messages de ses ministres grâce à ce compte.

"Toujours à faire les choses en douce"

Eric Besson, ministre de l'Industrie et lui-même grand utilisateur de Twitter, a dit dimanche ne voir "aucune" malice dans cette initiative dont il n'était "pas informé". "Entre nous, s'il était allé sous son nom, il aurait été assailli de demandes et de commentaires", a jugé Eric Besson, pour qui cette façon de "pendre la température" est "de bonne intelligence". "Les réseaux sociaux sont un miroir, parfois déformant, mais un miroir quand même de l'action politique", a ajouté le ministre.

Dans Le Parisien, sous couvert de l'anonymat, un ministre habitué de Twitter a quant à lui un autre point de vue : "Ça lui ressemble bien, toujours à faire les choses en douce".