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A.H.
L'avance surprise de François Fillon au premier tour de la primaire le place en grand favori. Faut-il déjà le considérer comme le candidat de la droite pour 2017 ?

Au lendemain de l'écrasante victoire de François Fillon au premier tour de la primaire de la droite et du centre, un premier sondage OpinionWay donne le candidat vainqueur à 56% lors deuxième tour face à Alain Juppé. L'issue du scrutin est-elle déjà actée ? "Il faut être prudent. Personne n’est propriétaire de ses voix", temporise Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies de l'Ifop, invité de la matinale d'Europe 1 lundi. 

L'avance de Fillon. En effet, une partie de l'électorat pourrait ne pas aller voter et la gauche, en revanche, pourrait se mobiliser davantage pour Alain Juppé. Et même si les instituts de sondage avaient observé la poussée du Sarthois, ils n'avaient pas mesuré l'ampleur de la dynamique. Néanmoins, selon Jérôme Fouquet, François Fillon a clairement pris l'avantage pour le deuxième tour. Son résultat au premier tour, couplé au ralliement de Nicolas Sarkozy devrait peser lourd dans la balance. L'ancien président de la République "a bien senti qu’une partie de son électorat s’était dérobée en faveur de François Fillon. Toute une partie a basculé dans la dernière ligne droite", souligne le sondeur. 

Fillon, l'incarnation de la rupture. En votant pour François Fillon plutôt que pour Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé, les électeurs de droite ont souhaité montré leur demande de rupture, économique, sociétale mais aussi symbolique. "François Fillon est très à droite. Et ces scores-là correspondent aux rapports de force au sein du parti", juge Jérôme Fourquet, qui estime que le nouveau favori est désormais "le centre de gravité de la droite".