Fillon défend le travail de la DCRI

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avec agences , modifié à
"Aucun indice ne permettait de penser qu'(il) était dangereux", a estimé le Premier ministre.

"Il n'y avait aucun élément permettant d'appréhender Mohamed Merah" avant son passage à l'acte. Face à toutes les critiques et les questions entourant la mort de Mohammed Merah, François Fillon est monté au créneau, vendredi, sur RTL, pour défendre le travail effectué par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI).    

"La DCRI a parfaitement fait son travail"

La Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) "a parfaitement fait son travail, elle a identifié Mohamed Merah quand il a fait des voyages (...) et elle l'a surveillé le temps nécessaire pour aboutir à la conclusion qu'aucun élément, qu'aucun indice ne permettait de penser qu'(il) était un homme dangereux et passerait un jour à l'acte", a estimé le Premier ministre.

François Fillon a néanmoins appelé à tirer des enseignements des événements de Toulouse sur le fonctionnement des services, la coordination et l'organisation, estimant qu'il y avait "toujours des choses à améliorer". Une position partagée par Jean-François Copé, qui a jugé légitimes les demandes et questions soulevées par cette affaire tout en mettant en garde contre les "procès d'intention".

"Tirer le maximum de leçons..."

"Face à un événement de cette importance, il y a un devoir absolu, c'est d'en tirer le maximum de leçons, chacun dans sa sphère de responsabilités", a indiqué, de son côté, le ministre de la Défense, Gérard Longuet sur LCI, fustigeant au passage "les donneurs de leçons". Sur Europe 1, jeudi matin, le ministre des Affaires étrangères avait estimé que la France devait faire la clarté sur d'éventuelles "failles" de ses services de renseignement.   

Plusieurs responsables politiques, dont François Bayrou, des membres du PS et Marine Le Pen ont émis des critiques sur l'efficacité de la DCRI pour ne pas avoir réussi à mettre hors d'état de nuire Mohamed Merah avant son passage à l'acte.