Fillon critique Chirac et Villepin

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
En campagne pour les législatives à Loué, un des chefs-lieux de canton de la 4e circonscription de la Sarthe, le Premier ministre François Fillon a estimé que le temps de l'action était venu et il s'est livré à un plaidoyer en faveur de son gouvernement et des mesures qu'il entend adopter. François Fillon a également souligné que Nicolas Sarkozy avait battu Jacques Chirac et Dominique de Villepin parce qu'il était "meilleur qu'eux".

Le petit coup de griffe de François Fillon à son prédécesseur Dominique de Villepin et à Jacques Chirac n'est pas passé inaperçu. En meeting électoral dans sa circonscription de la Sarthe mercredi, le Premier ministre a critiqué l'ancien chef de l'Etat et l'ancien chef du gouvernement. "Nicolas Sarkozy a gagné contre Dominique de Villepin et Jacques Chirac parce qu'il était meilleurs qu'eux", a-t-il expliqué. François Fillon a également ajouté : "On s'était endormi". "Le temps de l'action est venu", a-t-il lancé, en évoquant la réforme "fondamentale" dont avaient besoin les universités, mais aussi l'avenir de l'Europe ou l'immigration qui fera l'objet d'une loi cet été et qui doit être "choisie" et non "subie", ce qui est selon lui une "responsabilité" du gouvernement. Devant environ 200 personnes réunies dans un centre culturel flambant neuf, François Fillon s'est longuement félicité de "l'ouverture" d'un gouvernement ayant fait appel à différentes personnalités et de sa composition paritaire entre hommes et femmes qui font déjà, a-t-il estimé, office de "rupture" vis-à-vis du passé. "On a fait l'ouverture sans y être obligé, preuve que "nous ne voulions pas tous les pouvoirs", a-t-il lancé. "Il fallait beaucoup de force pour ne pas céder à la tentation partisane (...) Pour ne pas se limiter à sa famille et s'ouvrir à ceux qui nous ont combattus autrefois", a-t-il ajouté. Il a défendu un gouvernement "resserré" de quinze ministres qui permette "le débat" comme dans "n'importe quel conseil d'administration, n'importe quel conseil municipal" ou "association" alors que ce débat aurait disparu selon lui "depuis le général de Gaulle". "Trop de monde était entré dans une mécanique où dès que quelqu'un disait quelque chose qui n'était pas conforme c'était un drame absolu", a-t-il regretté, tout en annonçant la nomination auprès des ministres "d'autres secrétaires d'Etat". François Fillon s'est engagé à tenir les promesses de Nicolas Sarkozy concernant notamment le service minimum dans les services publics ou les déductions de prêts immobiliers "pour tous ceux qui ont emprunté pour acquérir leur résidence principale", ce qui fera l'objet d'une loi "cet été". Avec les prochaines mesures fiscales envisagées par le gouvernement, dont l'abaissement du bouclier fiscal à 50%, le Premier ministre souhaite "provoquer un choc de confiance" et "booster la croissance". Interpellé par un assistant dans la salle sur l'action de la droite lorsqu'elle était au pouvoir, François Fillon a estimé que "la gauche et la droite se sont trompées" mais que "nous, on se rend compte que l'on s'est trompé et on vient vous proposer autre chose que le retour vers le passé".