Fillon archi-favori pour Matignon

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avec Antonin André , modifié à
L’Elysée, par la voix de Claude Guéant, assure être très satisfait de son acte de candidature.

Guerre ouverte entre Fillon et Borloo, ambiance délétère dans les ministères, collaborateurs qui cherchent un nouveau job… L’approche du remaniement annoncé depuis des mois par Nicolas Sarkozy pourrit l’ambiance de travail du gouvernement.

Dernier épisode majeur, le discours prononcé par François Fillon mercredi soir, au cours duquel il a manifesté son désir de poursuivre sa tâche, pilonnant en creux son rival pour le poste Jean-Louis Borloo.

L'Elysée aurait poussé Fillon à candidater

Cette sortie semble avoir changé la donne. Si jusqu’à présent la nomination du ministre de l’Energie à Matignon était considérée comme "chose faite", depuis ce discours, François Fillon semble avoir repris l’avantage.

L’entourage du Premier ministre souligne d’ailleurs - à l’envi - que ses propos étaient le fruit d'une réflexion conduite avec le président de la République. Nicolas Sarkozy aurait en effet demandé à son numéro un de manifester son désir de rester à la tête du gouvernement. C’est désormais chose faite et l’Elysée se dit satisfait de cet acte de candidature. Claude Guéant, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, le reconnaît d’ailleurs dans une confidence accordée au Figaro.

Fillon, en tête dans les sondages

François Fillon semble aussi l’emporter dans les études d’opinion. Un premier sondage, réalisé par TNS-Sofres, annonce ainsi une hausse de quatre points de sa cote de confiance tandis qu'une autre enquête Harris Interactive confirme le souhait des Français de le voir rester à Matignon.

Pour le poste de Premier ministre, 47% des Français privilégient en effet le maintien de François Fillon, une proportion qui grimpe à 65% chez les sympathisants de droite. Ce chiffre n’est que de 22% pour Jean-Louis Borloo.

Borloo, en colère

Le ministre de l’Ecologie, "qui voit peut-être Matignon lui échapper", ne décolère pas, rapporte Le Parisien. Lors d’un dîner avec des élus centristes, mercredi soir à son ministère, "Borloo était piqué au vif", selon un des participants cités par le quotidien. Le ministre aurait lâché "la bride et les coups" envers son adversaire.