Fillon annonce "des mesures difficiles"

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Hélène Favier , modifié à
Après trois ans passés à Matignon, le Premier ministre va s'atteler à réduire la dette.

"Ici ou là, on a certainement commis des erreurs ou repoussé des réformes qui étaient nécessaires", a reconnu François Fillon, mercredi sur TF1, à la veille du troisième anniversaire de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. "Mais je suis fier d'avoir participé pendant trois ans à un travail de remise en mouvement de la France", a-t-il ensuite lancé.

Avant de faire le bilan, le Premier ministre s'était exprimé sur l'avenir : "des mesures difficiles" pour réduire la dette, a-t-il admis. Au rang de ces réformes : les retraites, les niches fiscales et le soutien à l'euro.

Niches fiscales - Le gouvernement compte réaliser "en deux ans cinq milliards euros d'économies sur les niches fiscales", a annoncé François Fillon, après avoir reconnu que "la dette de notre pays s'est aggravée avec la crise". "C'est un objectif impératif que je fixerai jeudi aux membres du gouvernement" lors d'un séminaire gouvernemental destiné à préparer les budgets 2011 et 2012, a insisté le Premier ministre.

Une attaque spéculative contre l'euro - François Fillon est également revenu sur la chute de l'euro sur les marchés. "On a en ce moment une attaque spéculative forte depuis plusieurs semaines qui s'est renforcée ces derniers jours contre l'euro, pas seulement contre la Grèce mais contre l'euro", a martelé le chef du gouvernement avant d'ajouter : "Je dis que cette attaque va échouer. Elle va échouer pour deux raisons : d'abord parce que la zone euro est solide. Contrairement à une idée reçue la zone euro est la moins endettée de toutes les grandes zones du monde".

Les retraites - "On va mettre toutes les solutions qui sont proposées par les uns et par les autres au banc d'essai", a également assuré François Fillon évoquant le dossier des retraites. "On va dire aux Français dans quelques jours, quand on aura finit cette concertation : voilà ce que valent les solutions qui sont proposées par les uns et par les autres." Les Français pourront ainsi savoir "ce qu'elles valent en terme de solution au problème du déficit" et "ce que ces mesures peuvent avoir comme impact sur l'économie française, sur le pouvoir d'achat des Français (...), sur l'emploi", a-t-il ajouté. "Chacun prendra à ce moment-là ses responsabilités et naturellement le gouvernement et la majorité prendront les leurs", a ajouté le chef du gouvernement.