Fenech déplore un "bal des hypocrites" chez Les Républicains

Député Les Républicains du Rhône, Georges Fenech est très critique envers ses confrères n'osant pas "dire la vérité" à François Fillon.
Député Les Républicains du Rhône, Georges Fenech est très critique envers ses confrères n'osant pas "dire la vérité" à François Fillon. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon Georges Fenech, député Les Républicains du Rhône, a regretté que certains parlementaires n'osent pas dire la vérité à François Fillon au sujet de sa candidature.

Le député Les Républicains Georges Fenech a déploré mercredi un "bal des hypocrites" d'une majorité de parlementaires de droite, qui n'osent pas selon lui "dire la vérité" au candidat Fillon, confronté à l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse.

Pour Fenech, l'affaire Fillon rend "inaudible" les Républicains sur le terrain. "On va tout droit dans le mur", s'est inquiété l'élu du Rhône, soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite, à l'antenne de Radio classique. "C'est impossible pour moi. Ce n'est pas contre François Fillon. Nous avons aujourd'hui notre candidat qui doit à la fois assurer sa défense et à la fois mener un projet présidentiel. Ce télescopage (...) nous rend totalement inaudibles sur le terrain", a jugé Georges Fenech.

Le député fait partie d'un groupe d'une vingtaine de parlementaires ayant réclamé la tenue d'un bureau politique pour débattre d'un plan B, avant de retirer sa demande mardi après la réunion.
François Fillon est venu mardi à l'Assemblée tenter d'éteindre une nouvelle fronde à droite, excluant son retrait de la présidentielle.

Une "câlinothérapie" autour de François Fillon. "J'ai assisté hier à nouveau à une séance de câlinothérapie autour de François Fillon où personne ne veut lui dire la vérité ou très peu de monde", a dénoncé Georges Fenech. "On est dans (...) le bal des hypocrites, ou le bal des faux-culs", a-t-il ajouté.

"Il nous dit il n'y a pas de plan B mais c'est lui qui nous le dit. On n'aurait pas pu imaginer (...) peut-être aussi ce qu'on appelle un saut générationnel ?", a lancé le député, citant en exemple "François Baroin, Xavier Bertrand, Laurent Wauquiez (et) Valérie Pécresse". "Ce n'est pas je ne sais quelle instance du parti qui va décider du candidat à l'élection présidentielle. Il y a eu une primaire", a martelé mardi François Fillon devant les parlementaires.

Le vote Fillon : un vote "vicié" ? "Croyez-vous une seconde que si ces faits avaient été portés à la connaissance de ses électeurs le résultat de la primaire aurait été le même ?", a jugé de son côté Georges Fenech. "Est-ce qu'il n'y a pas eu un vote vicié quelque part ? Sur la rigueur, la morale qui était portée en étendard par François Fillon (...) et qui aujourd'hui s'écroule complètement", s'est-il demandé. "On est en train de faire le lit et d'ouvrir la porte de l'Elysée à Marine Le Pen", a-t-il mis en garde.