Favori ? "Ça ne m'arrange pas", dit Hollande

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Hélène Favier avec AFP , modifié à
Selon un sondage Ifop à paraître lundi, il est toujours le favori de la primaire socialiste.

Depuis l'affaire Dominique Strauss-Kahn, François Hollande fait figure de favori au PS, pour la présidentielle de 2012. Un statut qu'il ne goûte guère.

L'ex-premier secrétaire du Parti socialiste, parti parmi les premiers dans la course de la primaire, s'est retrouvé propulsé sans combattre en tête des sondages d'opinion, largement devant son ancienne campagne Ségolène Royal et Martine Aubry, même si cette dernière n'a pas encore dévoilé ses intentions.

"Premier, vous n'avez rien à espérer mais tout à perdre"

Etre favori "n'est pas une calamité", a-t-il insisté sur France 5, expliquant qu'il aurait été candidat dans tous les cas de figure, mais "ça ne m'arrange pas".

"On respecte les challengers et on en veut toujours à ceux qui sont premiers", a-t-il analysé en qualifiant sa position de "précaire" et "même de dangereuse". "Quand vous êtes premier, vous n'avez rien à espérer mais tout à perdre", a-t-il résumé.

Mais François Hollande tiendra bon, même s'il n'a pas caché que ses relations n'étaient pas au beau fixe avec le premier secrétaire du PS. "Heureusement qu'on a quand même des convergences", a-t-il ironisé en insistant sur la nécessité de rassemblement au terme de la primaire pour battre Nicolas Sarkozy et amener le premier président socialiste à l'Elysée depuis 1995.

Rendez-vous pour la primaire

"Une primaire c'est fait pour choisir", a-t-il conclu en promettant d'essayer de rassembler son camp s'il gagne et de se mettre au service du gagnant s'il perd la primaire qui se déroulera les 9 et 16 octobre prochains, le dépôt des candidatures étant prévu entre le 28 juin et le 13 juillet.

Selon un sondage Ifop à paraître lundi dans France-Soir, François Hollande est toujours le favori de la primaire socialiste, 39% des sympathisants de gauche souhaitant le voir désigné comme candidat à la présidentielle, suivi par Martine Aubry (33%) qui gagne 5 points.

François Hollande perd deux points par rapport à la précédente enquête du 17 au 19 mai, où il avait grimpé de 11 points, après le retrait forcé de Dominique Strauss-Kahn.