Fabius, n°2 du gouvernement

Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères © EUROPE 1 ET REUTERS
  • Copié
Hélène Favier , modifié à
SON CV - Le doyen du gouvernement hérite du Quai d'Orsay.

Nom : Fabius
Prénom : Laurent
Date de Naissance : 20 août 1946 à Paris

Situation familiale - Laurent Fabius Divorcé de la productrice Françoise Castro, psychosociologue de formation, qu'il avait épousée en 1981, il a eu deux enfants Thomas et Victor.

COMPETENCES

Ses atouts - Ex-Premier ministre, ancien ministre, ancien président de l’Assemblée, etc. Laurent Fabius est l’homme le plus capé du gouvernement Ayrault I. Plus discret ces dernières années, comme apaisé, celui qui a retrouvé en 2002 son siège de député de la 4e circonscription de Seine-Maritime n'en possède pas moins l'habitude de fréquenter les allées du pouvoir. Il les retrouve, dans un rôle, nouveau pour lui, celui de serviteur expérimenté de ce gouvernement.

Ses points faibles - Laurent Fabius incarne plus la continuité que "le changement" loué par François Hollande. Pendant la campagne, le camp de Nicolas Sarkozy s'est également servi d'une de ses saillies à l'encontre du nouveau président : "François Hollande président ? On rêve."

Ses études - Parcours d’un premier de la classe : Laurent Fabius est diplômé et de l’Ecole normale supérieure, et de Sciences-Po Paris. Il est aussi agrégé de lettres et énarque.

EXPERIENCE PROFESSIONNELLE

Son parcours - Laurent Fabius a pris sa carte du PS en 1974 et est très vite devenu l'un des principaux collaborateurs du premier secrétaire François Mitterrand. Elu en 1978 député du Grand-Quevilly, en Seine-maritime, il est nommé ministre du Budget dès 1981, puis ministre de l'Industrie en 1983, avant de devenir en juillet 1984, à 37 ans, le plus jeune Premier ministre de France. Le procès du sang contaminé aura mis sa carrière entre parenthèses. Sa relaxe en 1999 permet son retour au premier plan. Président de l'Assemblée nationale (1988-1992, puis 1997-2000), il rejoint le gouvernement Jospin en 2000 au puissant portefeuille de l'Economie et des Finances. En septembre 2004, il s'engage pour le "non" au référendum sur la Constitution européenne de 2005. Il sera  alors exclu de la direction du PS - alors dirigé par François Hollande. En 2006, il se voit infliger un sérieux revers en perdant la primaire interne au PS qui désigne dès le premier tour Ségolène Royal candidate à la présidentielle de 2007. En 2011, il avait affiché très tôt son soutien à Martine Aubry.

 

Son poids dans la campagne -  Laurent Fabius a représenté François Hollande dans des déplacements internationaux, notamment en Chine et au Japon. Il a aussi préparé pendant la campagne de François Hollande les "100 premiers jours" de la mandature, prolongeant un travail que lui avait confié la première secrétaire du PS martine Aubry.

SON DEGRE DE COMPATIBILITE AVEC HOLLANDE

Son rapport au "boss" -  Laurent Fabius a longtemps émis des doutes sur les capacités de François Hollande à exercer la fonction suprême. "Eléphant" à la stature de présidentiable, il a souvent ironisé sur le profil de François Hollande, allant même jusqu'à le qualifier de minuscule "fraise des bois". Mais, tout cela paraît oublié depuis la "primaire" socialiste de l'automne 2011, remportée sans coup férir par François Hollande. Dès lors, Laurent Fabius a joué collectif, allant même jusqu'à reconnaître avoir sous-estimé son ancien rival et à qualifier sa campagne de "magnifique".    

SIGNE PARTICULIER

Hobbies -  Issu d'une famille d'antiquaires, Laurent Fabius, amateur d'art, est aussi l'auteur en 2011 d'un ouvrage "La Cabinet des douze" dans lequel il commente des "tableaux qui contribuent, à ses yeux, à "faire la France" (Renoir et les scènes de loisirs, Picasso et la guerre...). Ce qui lui a valu, outre le prix littéraire Montaigne 2011, un regain de popularité.