F1: la FIA enquête sur la victoire d'Alonso à Monaco

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Espagnol Fernando Alonso a remis les pendules à l'heure dimanche, en remportant le Grand Prix de Monaco devant son coéquipier et premier rival Lewis Hamilton pour un doublé McLaren. La Fédération internationale du sport automobile (FIA) a par ailleurs annoncé lundi l'ouverture d'une enquête sur le doublé réalisé par McLaren pour vérifier qu'il n'y pas eu d'entente entre les deux pilotes Mc Laren pour favoriser Alonso.

Le double champion du monde, devancé par son cadet lors des deux derniers GP, a voulu rappeler qu'il restait le patron des pilotes, s'imposant dans la plus technique et la plus prestigieuse épreuve de la saison. Alonso signe son deuxième succès d'affilée en principauté tandis qu'Hamilton grimpe pour la cinquième fois sur le podium en autant de courses en Formule 1. Au classement, Alonso et Lewis sont désormais sur la même ligne, à égalité de points, tandis que le Finlandais Kimi Räikkönen, à la dérive lors des qualifications, n'a jamais pu participer à la bataille. Alonso décroche son deuxième succès de la saison après celui obtenu en Malaisie, ce qui lui permet de reprendre la tête de la hiérarchie provisoire. Parti en position de pointe, le double champion du monde a dû faire preuve de tout son métier pour contenir la fougue et l'ambition de son rival. Chaque pilote effectuait deux arrêts aux stands pour ravitailler et changer de pneumatiques, et chaque fois, Alonso sortait en tête. Sur un circuit où les dépassements sont quasiment impossibles, l'Espagnol bénéficiait d'un avantage évident tandis que le Britannique, n'abdiquant jamais, l'obligeait à des prouesses de pilotage. Sur la ligne, quatre secondes séparaient les deux hommes mais Hamilton était contraint de patienter encore un peu avant de remporter le premier Grand Prix de sa carrière. Ce duel fratricide a totalement éclipsé le reste de la course. Le Brésilien Felipe Massa, sur Ferrari, complétait le podium, très loin derrière, à plus d'une minute. Il était le seul à être parvenu à rester dans le même tour que le duo de tête. La fédération internationale des sports automobiles a décidé lundi d'ouvrir une enquête pour vérifier qu'il n'y a pas eu de stratégie d'équipe en vue de favoriser la victoire d'Alonso. "La FIA a ouvert une enquête sur des incidents impliquant l'écurie McLaren Mercedes au cours du Grand Prix de Monaco à la lumière d'une possible violation du Code sportif international", écrit la FIA dans un communiqué. Après le Grand Prix, Hamilton avait révélé que son écurie lui avait demandé de ne pas mettre la pression sur Alonso afin de ne pas risquer le doublé première-deuxième place qui était en voie d'être réalisé par les McLaren. Ron Dennis, le directeur de McLaren, a toutefois démenti toute manipulation. "Nous n'avions pas de consigne particulière, nous avions une stratégie pour gagner", a-t-il déclaré lundi. "Je n'ai aucune excuse à formuler pour avoir demandé à mes pilotes de ralentir après le premier arrêt aux stands", a-t-il poursuivi. Ces arrangements, qui biaisent les résultats, avaient été bannis depuis le Grand Prix d'Autriche de 2002 lors duquel Ferrari avait ordonné à Rubens Barrichello de s'effacer au profit de Michael Schumacher qui luttait pour le titre de champion du monde. La FIA a refusé de préciser quelles sanctions encoure l'écurie McLaren qui devance Ferrari au classement des constructeurs de 20 points.