Pascal Canfin dénonce indirectement la "niche sympathique" de l'écologie défendue par Yannick Jadot. 1:25
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1, vendredi, le numéro deux de la liste La République en marche aux élections européennes, Pascal Canfin, a critiqué la vision de l'écologie portée par Yannick Jadot, l'accusant indirectement d'incarner une "niche sympathique".
INTERVIEW

Dernier jour de campagne, et derniers tacles. Sur Europe 1, vendredi matin, le numéro deux de la liste Renaissance de La République en marche, Pascal Canfin, s'en est pris à Yannick Jadot, tête de liste Europe Ecologie-Les Verts aux élections européennes.

La liste LREM pas dans la "niche sympathique"

"Le vote de dimanche doit défendre une écologie utile, et pas une écologie perdue", défend le soutien d'Emmanuel Macron, alors que le parti présidentiel est donné deuxième derrière le Rassemblement national dans la plupart des sondages parus lors de cette dernière ligne droite de la campagne.

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Dans le viseur de l'ancien directeur général du WWF France figure Yannick Jadot, qui l'accuse de "trahir l'écologie" en soutenant la liste macroniste. "Je suis extrêmement fier du fait que nous, nous allons peser au Parlement européen. On n'est pas dans l'incantation, ni dans la niche sympathique qui ne pèse pas. Une voie pour EELV, demain, n'aura peut-être aucun impact, aucune influence", prévient Pascal Canfin. 

Cohn-Bendit exhortait à ne pas dire du mal de Jadot

Le 7 mai, lors d'un meeting à Bobino, Daniel Cohn-Bendit avait pourtant exhorté les soutiens macronistes à "ne pas insulter l’avenir" : "Vous savez bien qu’au Parlement européen nous avons besoin d’une force commune écologiste pour arriver à la transition écologique." 

Entendu sur europe1 :
Si on avait fait le Conseil de défense écologique après les élections, quelle aurait été leur réaction pavlovienne ?

Pascal Canfin a donc décidé de ne pas suivre à la lettre ce conseil, lui qui avait été élu sous les couleurs d'Europe Ecologie-Les Verts en 2009, lors de la percée de ce parti (16,28%). "Moi, je ne divise pas", déclarait-il il y a à peine un mois, le 19 avril, sur franceinfo. "J'agrège, j'additionne pour transformer les choses. Évidemment, on aura des combats communs avec Yannick Jadot au Parlement européen, donc ne nous tapons pas dessus de manière artificielle et totalement factice."

La "critique politicienne" d'EELV

Un mois plus tard, il critique par ailleurs l'attitude des écologistes vis-à-vis du premier Conseil de défense écologique, qui s'est tenu jeudi à l'Élysée : "Quand le gouvernement n'agit pas, les écologistes critiquent, à juste titre. Quand le gouvernement agit, (…) les écologistes devraient se réjouir. Si on avait fait le Conseil de défense écologique après les élections, quelle aurait été leur réaction pavlovienne ? 'Vous le cachez parce que vous n'osez pas le faire avant les élections !' Il faut arrêter la critique politicienne et agir."