Eric Woerth : "Le gouvernement réforme la SNCF a minima"

Éric Woerth dénonce une réforme de la SNCF incomplète.
Éric Woerth dénonce une réforme de la SNCF incomplète. © Europe 1
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T.LM. , modifié à
Sur Europe 1, mardi, le député LR de l'Oise Éric Woerth a dénoncé une réforme de la SNCF floue et qui ne va pas assez loin.

La droite n'est pas vraiment satisfaite de la réforme de la SNCF amorcée par le gouvernement, lundi. "C'est une réforme a minima", a regretté Eric Woerth dans la matinale d'Europe 1, mardi. "On ne veut pas parler de la retraite, on est flou sur les lignes dans la ruralité", a critiqué le député Les Républicains de l'Oise.

"Les esprits sont prêts" à une réforme d'ampleur. Pour l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, "les esprits sont prêts" à une réforme d'ampleur de la compagnie publique. À commencer par le statut des cheminots : "L'emploi à vie n'est plus d'actualité, c'est vrai aussi pour la fonction publique. Le droit du travail doit être adapté à tout le monde", dit-il, tout en refusant d'indiquer s'il allait voter les ordonnances, pas vraiment "la meilleure façon de faire" selon lui.

Remise en cause des petites lignes. Dans la réforme lancée par Édouard Philippe, les petites lignes semblent avoir été préservées. "On n'a pas nécessairement besoin d'un train partout", conteste Éric Woerth, pour qui il faut d'abord "entretenir le réseau" avec davantage de cotisations de la part des exécutifs régionaux. 

Rapprochement sur la reprise de la dette. Autre piste suggérée par le parlementaire, président de la Commission des finances de l'Assemblée nationale : "Il faut d'abord réduire la dette de la SNCF. Les grands pays ont repris tout ou partie de la dette" de leurs compagnies ferroviaires. Ce que l'État n'exclut pas : "L'État prendra sa part de responsabilités avant la fin du quinquennat", lorsque la SNCF aura fait des efforts, a déclaré Édouard Philippe, lundi. Des divergences, donc, mais également des positions en commun entre le gouvernement et l'opposition de droite.